Syrie : des négociations prévues le 10 mars mais l’opposition est réticente
La trêve entrée en vigueur le 27 février dernier et qui, malgré quelques violations, semble durer devrait favoriser la tenue de nouvelles négociations prévues pour le 10 mars sous l'égide de l'ONU.
Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU en charge du dossier syrien, a indiqué que les premiers pourparlers concernant le processus de paix en Syrie débuteront le 10 mars. Il explique que pour des raisons logistiques “certains participants arriveront le 9. D’autres, en raison de problèmes de réservation d’hôtel, arriveront le 11 et d’autres encore le 14“.
Des discussions séparées sur les questions cruciales
Selon l’émissaire de l’ONU : “Des réunions préparatoires seront tenues, puis nous mènerons des discussions en profondeur avec chaque partie de manière séparée concernant les questions cruciales“.
Il indique par ailleurs que “l’ordre du jour du processus est clair : premièrement des négociations en vue d’un nouveau gouvernement, deuxièmement une nouvelle Constitution et troisièmement des élections parlementaires et présidentielle dans un délai de 18 mois“.
L’opposition se fait désirer
L’opposition syrienne se montre cependant assez réticente à se rendre aux négociations et exige en préalable l’acheminent d’aide humanitaire et la libération de prisonniers, estimant qu’actuellement, les conditions pour négocier ne sont “pas propices“.
Selon l’émissaire de l’ONU, ce sont les syriens eux-mêmes qui devraient décider de leur sort et élire leur président. Cependant, l’Arabie Saoudite, le principal soutien des rebelles syriens et farouchement opposé à Bachar el-Assad exige le départ du président syrien.
Adel al-Jubeir, le chef de la diplomatie saoudienne a notamment déclaré : “Un organe de transition est mis en place, le pouvoir passe d’Assad à cet organe (…), et il s’en va” avant d’ajouter qu'”il n’y a aucune possibilité qu’il reste président. Les Syriens ont parlé lorsqu’ils ont pris les armes contre Bachar al-Assad (…) il ne sera pas leur président“. L’intransigeance saoudienne pourrait donc bien faire capoter toute négociation.