Syrie : l’armée russe aurait bombardé la région de Palmyre
Lundi, l'armée russe a annoncé avoir bombardé la région de Palmyre, en Syrie. Plusieurs centaines de cibles "terroristes" auraient ainsi été touchées en l'espace de deux jours.
Début octobre, la télévision syrienne s’était faite l’écho de frappes aériennes menées par la Russie à l’encontre de l’État islamique (EI) dans la région de Palmyre. Le ministère russe de la Défense avait ensuite démenti cette information. Et lundi, c’est l’armée russe elle-même qui a annoncé avoir bombardé cette même zone, connue pour être le fief des combattants de l’EI en Syrie.
Un communique émanant du ministère russe de la Défense précise que l’aviation russe a neutralisé une “position défensive” et des “batteries anti-aériennes” du groupe terroriste dans la région appelée “Tadmor” par l’armée russe. Et d’ajouter, via Libération, qu’en l’espace de deux jours, 237 cibles “terroristes” ont fait l’objet de bombardements.
Région de Palmyre en Syrie : l’armée russe aurait procédé à ses premiers bombardements
Cela fait maintenant depuis de nombreux mois que Palmyre est la possession des djihadistes de l’EI. Ces derniers ayant ainsi saisi l’opportunité de la guerre civile régnant en Syrie pour s’y implanter le 21 mai dernier, non sans avoir expulsé les forces gouvernementales qui s’y trouvaient. Il y a encore une poignée de jours à peine, le groupe terroriste s’est servi de monuments antiques de Palmyre pour procéder à l’exécution de trois personnes.
131 sorties en deux jours pour l’aviation russe
De son côté, la Russie s’est livrée à pas moins de 131 sorties en deux jours, le ministère russe de la Défense indiquant que son aviation a bombardé des cibles basées dans les provinces de Hama (centre), de Homs (centre), de Lattaquié (ouest), d’Alep (nord-ouest), de Raqa (est) ainsi qu’à Damas. Rappelons que si la position officielle de la Russie dans cette intervention est de s’en prendre directement à l’EI et à d’autres groupes “terroristes” comme demandé par Damas, les États-Unis et la France notamment estiment que les raids russes ciblent davantage les groupes hostiles au dirigeant syrien Bachar al-Assad.