Syrie : des diplomates américains “dissidents” favorables à des frappes contre Assad
Dans un télégramme révélé par la presse, on apprend qu'une cinquantaine de diplomates américains "dissidents" appelle à des frappes militaires contre le régime de Bachar el-Assad.
Leur voix n’est pas celle des États-Unis, mais le gouvernement Obama n’est possiblement pas en mesure des les ignorer. Deux quotidiens américains viennent ainsi de révéler l’existence et la teneur d’un télégramme dans lequel une cinquantaine de diplomates américains appelle à des frappes militaires en Syrie.
Plus particulièrement, ce groupe “dissident” apparaît favorable à des frappes contre le régime de Bachar el-Assad. Une manière de répondre à une politique conduite depuis cinq ans par Barack Obama à Damas et qui se révèlerait assez peu efficace aux yeux de ces diplomates.
Frappes militaires en Syrie : des diplomates disent oui dans un télégramme
L’Express rapporte que le secrétaire d’État John Kerry, à la tête du ministère américain des Affaires étrangères, a concédé jeudi l’existence de ce “télégramme (diplomatique) dissident rédigé par un groupe d’employés du département d’État concernant la situation en Syrie”.
Le porte-parole du département de la Défense des États-Unis John Kirby n’a pas souhaité dévoiler le contenu exact du document, se contentant de dire : “Nous examinons actuellement ce télégramme qui est sorti très récemment”.
Une “logique morale” évoquée
D’après le New York Times, le télégramme serait un court mémorandum dans lequel ses auteurs appellent à des “recours judicieux” contre le régime de Damas, qu’il s’agisse de frappes militaires aériennes ou de l’envoi de drones américains.
Toujours d’après le quotidien américain, le document estimerait “évidente et incontestable la logique morale à agir pour mettre fin aux tueries et aux souffrances en Syrie, après cinq années d’une terrible guerre”.
Les signataires de ce mémo y critiqueraient de même “le status-quo en Syrie [qui] continuera de provoquer des situations de plus en plus catastrophiques en matière humanitaire, diplomatique et de terrorisme”. Ne serait donc mentionnée dans ce télégramme que la solution armée pour mettre fin à la situation décriée par ces diplomates américains.