Surpopulation carcérale : des conditions de détention « inhumaines » à Nîmes
Le Premier ministre Manuel Valls et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas se rendent ce lundi à la maison d’arrêt de Nîmes pour une visite sur le thème de la surpopulation carcérale.
Avec près de 400 détenus pour moins de 200 places, la prison de Nîmes (Gard) fait partie des maisons d’arrêt les plus surpeuplées de France. Il n’en fallait pas plus pour que Manuel Vall et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas pour se rendre à la prison afin d’évoquer la problématique de la surpopulation carcérale.
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— Gouvernement (@gouvernementFR) August 5, 2016
La prison de Nîmes symbole de la surpopulation carcérale
Dans le détail, la prison de Nîmes compte 395 détenus pour seulement 192 places, soit un taux d’occupation qui explose à 207 %. La prison de Nîmes n’est qu’un symbole d’une surpopulation carcérale qui a atteint un record historique en juillet dernier avec 69 375 personnes incarcérées pour 58 311 places.
Selon l’administration pénitentiaire (AP), cette surpopulation entraîne un traitement indécents de certains détenus. 1.648 sont installés sur des matelas posés à même le sol. Une surpopulation qui entraîne également promiscuité, dégradation des conditions d’hygiène et des tensions entre les détenus et le personnel dénoncées par les syndicats pénitentiaires.
En décembre dernier, lors d'une visite parlementaire, constat tjs alarmant #prison #Nimes @JJUrvoas @manuelvalls pic.twitter.com/cqnd9aBCB1
— OIP (@OIP_sectionfr) August 5, 2016
De nouvelles prisons ?
Dans ce contexte tendu, les annonces de Manuel Valls et Jean-Jacques Urvoas seront très attendues ce matin à Nîmes. L’une des pistes avancées par le gouvernement est la construction de nouvelles prisons. Une solution coûteuse et qui ne ferait que repousser le problème dans le temps. Une meilleure gestion de la répartition des détenus est également à l’étude, certains centres pénitentiaires disposant de places disponibles.
Le garde des Sceaux souhaite également pousser les autorités judiciaires à recourir à des alternatives à l’incarcération. Dans le contexte sécuritaire actuel, cette mesure semble bien difficile à mettre en application.