Strasbourg : deux ans ferme pour un ex-promoteur condamné pour escroquerie
Lundi, un ancien promoteur d'une quarantaine d'années à été condamné par le tribunal correctionnel de Strasbourg à quatre ans de prison dont deux ferme pour avoir escroqué une centaine de clients.
C’est lundi matin que le tribunal correctionnel de Strasbourg a délivré son verdict sur une affaire d’escroquerie supposément menée par trois personnes. Ces prévenus, absents à l’audience, ont tous été reconnus coupables dans le dossier, avec la peine la plus conséquente rendue pour Antoine Brun, 46 ans.
Cet ex-promoteur écope ainsi de quatre ans de prison dont deux ferme ainsi que d’une amende de 100.000 euros, et ce alors que des relaxes partielles ont également été prononcées à son encontre. Comme le rapportent nos confrères de Dernières Nouvelles d’Alsace, la justice a estimé que le quadragénaire a bien détourné l’argent de près de 117 clients, lesquels avaient fait l’acquisition de logements sur plan sur l’ensemble de l’Alsace dès 2006.
Un ex-promoteur condamné pour avoir détourner l’argent de ses clients
Outre l’amende mentionnée plus haut dont il devra s’acquitter, Antoine Brun aura aussi à verser quelque 7,4 millions d’euros de dommages et intérêts aux parties civiles de cette affaire. Sa faillite personnelle a de même été prononcée, empêchant de ce fait l’ancien promoteur d’assurer de nouveau la gestion d’une entreprise.
Les remontées de trésorerie opérées avaient fait échouer six programmes immobiliers, et les chantiers de construction ne n’avoir pu être relancés que suite à la mise en liquidation judiciaire, en août 2008, de la SARL Brun Habitat et des six SCI.
Son frère reconnu coupable de complicité d’escroquerie
Le frère d’Antoine Brun, Jérôme, a pour sa part été condamné à dix mois de prison avec sursis, principalement pour complicité d’escroquerie. Concernant le troisième prévenu, précédemment expert comptable de Brun Habitat Michel Weber, il écope de dix-huit mois de prison avec sursis et d’une amende de 100.000 euros. Il lui faudra en outre payer 2,5 millions d’euros aux victimes, solidairement avec Antoine Brun. À noter que le tribunal a choisi de suivre la demande de la procureure Emmanuelle Barre en décidant ainsi de ne pas remettre l’ex-promoteur en détention.