Souvenirs : des chercheurs ont réussi à effacer la mémoire de rats
Des chercheurs américains ont réussi à effacer puis réactiver des souvenirs chez des rats.
Non, cette nouvelle n’est pas sortie de l’imagination de Michel Gondry, le réalisateur français à qui on doit Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Dans ce film, Jim Carey après une déception amoureuse décide de se faire effacer tous les souvenirs de sa relation avec Clémentine. Mais il commence à avoir des regrets au cours du processus.
Mais à San Diego aux Etats-Unis, les chercheurs de la School of Medicine sont parvenus à aller plus loin. Pour la 1ère fois, ils ont pu effacer des souvenirs de la mémoire de rats puis à les réactiver.
Des souvenirs formés au niveau des synapses
Une fibre optique a été installée dans le cerveau des cobayes et envoyait des stimuli au nerf optique. Mais lorsque cela se produisait, les rats recevaient une décharge électrique au niveau des pattes. Ainsi, chaque stimuli lumineux était associé à de la peur. Les chercheurs ont ainsi constaté qu’au niveau des synapses, un souvenir s’était formé. En baissant la fréquence des impulsions lumineuses, le souvenir de la peur a alors disparu chez le rongeur. Cette technique avait été découverte il y a quelques temps. La nouveauté : le souvenir a pu être réactivé. Les chercheurs ont de nouveau envoyé des impulsions lumineuses plus puissantes et le rongeur était de nouveau effrayé.
“Nous pouvons entraîner un animal à avoir peur, à ne plus avoir peur, puis à avoir peur à nouveau, en stimulant les nerfs avec des fréquences qui renforcent ou affaiblissent les synapses” a déclaré, le co-auteur de cette étude, Sadegh Nabavi.
Vers une solution contre la maladie d’Alzheimer ?
Les études ne sont encore qu’à leur début, mais les chercheurs espèrent pouvoir utiliser ces résultats dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. “Depuis que notre travail a montré que nous pouvons inverser les processus d’affaiblissement des synapses, nous pourrions potentiellement contrecarrer certains des effets d’Alzheimer”, explique le professeur Roberto Malinow, le principal auteur de l’étude.