Sommeil : un meilleur rythme pour une meilleure santé
Une étude américaine conduite auprès de quelques 450 individus préconise de se coucher et de se réveiller à des heures semblables afin de rester en bonne santé.
Une étude menée par des chercheurs de l’université de Pittsburgh en Pennsylvanie (États-Unis) révèle un lien entre un rythme irrégulier de sommeil et l’apparition de problèmes métaboliques. Pour conduire à bien leur enquête, ces scientifiques ont d’abord sollicité 447 femmes et hommes, participant à la phase 2 de l’étude “Adult Health and Behavior Project”.
Des sujets dont l’âge moyen était compris entre 20 et 54 ans et qui assuraient au moins 25 heures de travail hebdomadaire. Ces personnes, nous rapporte lalibre.be, étaient également munies de bracelets mesurant leurs mouvements et leur sommeil sur une durée de 24 heures, pour une évaluation ayant duré une semaine. Il leur a de même été demandé de renseigner des questionnaires quant à leurs habitudes alimentaires et activités sportives.
Rythme de sommeil : d’importants décalages chez des personnes en mauvaise santé
Les chercheurs ont établi que près de 85% des participants à l’étude affichaient un décalage au niveau de leurs cycles de sommeil, en se levant ainsi plus tardivement un jour de congé qu’un jour de travail. Les 15% restants se livraient quant à eux à une pratique inverse en se réveillant plus tôt le week-end qu’en semaine. Il est aussi apparu que les personnes qui présentaient le rythme de sommeil le plus irrégulier entre jours de repos et jours travaillés étaient aussi celles avec “les plus mauvais taux de cholestérol, les plus forts taux de résistance à l’insuline, un important tour de taille et un Indice de masse corporel (IMC) élevé”.
“Le décalage horaire social peut contribuer à des problèmes du métabolisme”
L’équipe a relevé une persistance de ce décalage horaire social (aussi appelé “social jetlag”), tout en se penchant sur d’autres variables rattachées au sommeil et au rythme de vie (comme l’activité physique et l’apport en calories). Patricia M. Wong de l’université de Pittsburgh explique que “le décalage horaire social se réfère à l’inadéquation entre le rythme circadien biologique individuel et l’emploi du temps de sommeil socialement imposé. D’autres chercheurs ont découvert que le décalage horaire social était corrélé à l’obésité ainsi qu’à des indicateurs de la fonction cardiovasculaire.” Et d’ajouter : “Notre étude est toutefois la première étude à aller au-delà de ce travail et à montrer que, même parmi des adultes travaillant, en bonne santé et éprouvant un moindre éventail d’inadéquation dans leurs habitudes de sommeil, le décalage horaire social peut contribuer à des problèmes du métabolisme. Ces modifications métaboliques peuvent contribuer au développement de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires.”