Sirop contre la toux : la nouvelle drogue des adolescents
Les adolescents se serviraient de plus en plus du sirop contre la toux comme drogue ou composante d'un cocktail explosif, lequel n'apparaît toutefois pas sans danger pour la santé.
On peut considérer comme drogue toute pratique menée à l’excès. Cependant, si le sirop contre la toux apparaît relativement inoffensif de par une consommation censée n’être que peu fréquente chez des individus bien portants, son usage premier est, depuis quelque temps, détourné au profit d’un cocktail.
Un cocktail du nom de “purple drank” et dont la composition fait mention de sirop pour la toux, donc, ainsi que de médicaments en vente libre. Le site Pourquoi Docteur ? précise que le “purple drank” a pour base la codéine, molécule connue pour ses effets hallucinogènes et déstressants lorsque ingérée en grande quantité.
Drogue : le sirop pour la toux utilisé dans la création du “purple drank”
On ajoute ensuite à la mixture des comprimés antihistaminiques, dont l’action est de réduire les effets secondaires dérangeants liés à l’absorption de codéine, tels les nausées. Certains adolescents ne se privent d’ailleurs pas d’inviter de l’alcool voire du cannabis au mélange pour un résultat attendu pour durer plus longtemps et être encore plus fort.
Les pharmaciens appelés à être plus vigilants
Conscient du danger représenté par la consommation de “purple drank”, l’Ordre national des pharmaciens a demandé aux professionnels du secteur de faire preuve de davantage de vigilance en présence d’ados cherchant à former un tel cocktail. Il est précisé qu’en France, la dextrométhorphane se substitue à la codéine, et que si leurs effets sont plus ou moins semblables, la dextrométhorphane peut provoquer la mort au-delà de 2 500 mg absorbés. Parmi les effets indésirables provoqués par le “purple drank”, citons des vomissements, des troubles de l’élocution, des crises convulsives et d’anxiété auxquels viennent s’ajouter des états de confusion et de somnolence. La prudence est donc de mise même si l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) “ne constate pas un phénomène statistiquement mesurable”.