Le sida serait apparu à Kinshasa en 1920
D'après une équipe de chercheurs internationale. Le virus du sida serait né à Kinshasa, en RDC, dans les années 1920.
On estime que la pandémie de sida a déjà fait 36 millions de victimes de par le monde. Et l’histoire de ce virus pourrait bien être plus lointaine que ce que l’on imaginait, si l’on en croit une équipe internationale de recherche. Ces derniers ont reproduit l’évolution de l’infection, et pensent que le VIH a “vraisemblablement” émergé dans les années 1920 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
En travaillant uniquement sur la souche du groupe M, la plus répandue, ils ont ainsi constitué l’arbre généalogique de l’infection, tout en avançant des facteurs sociologiques et scientifiques ayant permis sa propagation à l’échelle mondiale. Et si la communauté scientifique savait déjà que le VIH était passé du singe à l’homme, on en sait un peu plus les causes de son “explosion”.
Quels ont été les facteurs de dissémination du sida ?
Entre 1920 et 1960, nombre de facteurs ont joué en faveur de l’expansion du sida :
- les transports : A Leopoldville, nom de l’actuelle Kinshasa, comme dans tout le Congo, le développement des chemins de fer a vu transiter des millions de personnes par an à travers le pays. A la clé, une dissémination rapide du virus,
- le commerce du sexe : l’arrivée massive d’hommes qui venaient pour travailler a développé l’usage du sexe tarifé. Pour parfaire le décor, le traitement des Maladies sexuellement transmissible s’opérait à l’aide de seringues non stérilisées,
- le dispersement des populations : le quotidien anglais The Independent rapporte que de nombreux Haïtiens travaillaient au Congo. A leur retour, le virus a pu aisément poursuivre sa route vers les Etats-Unis, d’où il a été identifié, cliniquement parlant, en 1981.
Entre les années 1930 et 1950, les migrations successives ont pu créer des foyers secondaires, lesquels grâce à de solides réseaux avec des pays situés au Sud et à l’Est du continent, ont pu favoriser la “diaspora” du virus.