Sida : trois fois plus d’ados morts qu’en 2000
L'UNICEF révèle que depuis quinze ans, les morts d'adolescents imputées au sida ont triplé. Et l'organisme de souligner la nécessité d'un accès aux soins pour les jeunes séropositifs.
Depuis 2000, soit il y a quinze ans, les progrès de la recherche ont en grande partie contribué à ce que près d’1,3 million de contaminations au virus du sida soient évitées. Ce constat s’inscrit cependant dans un contexte où les infections ne semblent pas vouloir aller en diminuant.
De nouveaux chiffres communiqués vendredi par l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) et rapportés par Radio Chine Internationale indiquent ainsi que depuis quinze ans, le nombre de décès d’adolescents imputés au sida a été multiplié par trois. En Afrique, cette maladie est la première cause de mortalité chez les ados, et la seconde sur un plan international.
Morts d’ados liées au sida : l’UNICEF demande un accès aux soins pour les jeunes séropositifs
C’est en Afrique subsaharienne où la prévalence se veut la plus forte, avec 70% des contaminés chez les 15-19 ans appartenant au genre féminin. Cette tranche d’âge n’est cependant testée pour le VIH, et au sein de cette zone, que pour un ratio d’un individu sur dix. D’où la nécessité d’une réaction rapide et appropriée telle qu’affichée par Craig McClure, chef des programmes mondiaux sur le VIH/sida pour l’UNICEF : “Il est crucial que les jeunes qui sont séropositifs au VIH aient accès à un traitement, à des soins et à un soutien. De même, ceux et celles dont le test VIH se révèle négatif doivent avoir accès aux connaissances et aux moyens nécessaires pour le rester.”
Transmission du VIH de la mère à l’enfant : les avancées de la prévention “louables”
Dans ses statistiques réactualisées, l’UNICEF informe que moins de 50% des enfants de moins de 2 mois sont testés pour le VIH. Et sur les 2,6 millions d’enfants séropositifs de moins de 15 ans vivant dans le monde, seul un sur trois a droit à un traitement adapté. M. McClure se réjouit toutefois des avancées réalisées dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à son enfant, appelées à enrayer l’épidémie à l’avenir : “Les progrès que nous avons réalisés pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant sont louables et doivent être célébrés”, en ajoutant néanmoins que “des investissements immédiats sont nécessaires pour fournir aux enfants et aux adolescents qui sont infectés les traitements qui peuvent leur sauver la vie” .