Sexe oral : les hommes plus susceptibles de développer un cancer
Des chercheurs américains avancent que les hommes, plus que les femmes, seraient particulièrement la cible par des cancers liés à de fréquents rapports sexuels oraux.
À en croire une récente étude américaine, le sexe oral présenterait des risques plus conséquents chez les hommes. Plus précisément, ces derniers sont présentés comme deux fois plus touchés que les femmes par certains cancers de la gorge ou de la bouche. Ceux découlant d’une infection par un papillomavirus (HPV), elle-même provoquée par une pratique régulière de rapports sexuels oraux.
Qu’il s’agisse de cunnilingus ou de fellation, le risque de contracter un cancer en se livrant à ces pratiques est présent. Nos confrères du Point, qui rapportent les résultats de cette étude présentés vendredi à la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), ajoutent que ce sont les hommes blancs d’âge moyen qui sont le plus touchés par ces cancers.
Cancer : les hommes blancs d’âge moyen pratiquant le sexe oral particulièrement touchés
Pour Gypsyamber D’Souza, professeur adjointe d’épidémiologie à l’université Johns-Hopkins à Baltimore (Maryland) et signataire de l’enquête, “notre étude montre que, chez les hommes, le risque d’une infection par le HPV s’accroît avec le nombre de leurs partenaires avec qui ils ont eu des relations sexuelles buccales”. Et cette même étude d’avoir également mis en lumière un risque moindre d’infection par le HPV pour les femmes ayant connu des rapports vaginaux avec davantage de partenaires.
Un système immunitaire plus faible en cause ?
Une observation pouvant signifier que d’une première exposition vaginale au HPV peut découler une réponse immunitaire intense, conférant ainsi une meilleure protection chez les femmes. En d’autres termes, la principale différence relevée dans l’étude pourrait s’expliquer par un système immunitaire masculin moins performant.
Selon le professeur D’Souza, une infection par le HPV 16 est à l’origine de plus de 60% des cancers oropharyngés détectés aux États-Unis et dans la majorité de pays occidentaux. Et d’ajouter qu’une augmentation particulièrement sensible a été enregistrée ces dernières années à ce niveau.