Sevran : 13 jeunes hommes jugés pour le viol collectif d’une fille de 16 ans
Pour le viol d'une jeune fille dans un sous-sol en 2013, 13 jeunes hommes comparaissent à la cour d'assise de Seine-Saint-Denis.
C’est un procès très tendu qui s’ouvre ce mercredi. Le procès de 13 jeunes hommes âgés de 14 à 19 ans à l’époque des faits en 2013, qui sont jugés par la cour d’assises des mineurs de Seine-Saint-Denis, pour le viol d’une jeune fille de 16 ans, en l’attirant dans une cage d’escalier. Le 7 décembre 2013, la jeune fille attendait son ex-petit ami en bas d’un HLM à Sevran, quand elle se fait voler son portable par deux individus cagoulés. Très vite, trois personnes qu’elle connait, lui disent qu’ils peuvent l’aider à le retrouver.
La jeune fille, sans se soucier de ce qui l’attendait, les suit dans un appartement qui se révèle être un squat. Dans une chambre obscure, quatre adolescents lui tendent un piège. Violée une première fois, elle est ensuite conduite dans un autre bâtiment, où une dizaine de jeunes attendent leur tour pour la forcer à pratiquer une fellation, ou à un rapport sexuel.
La victime avait une réputation de fille facile
La jeune fille, originaire d’un autre département, avait porté plainte le lendemain. Elle avait admis avoir deux ans auparavant, consenti à faire des fellations à certains de ses agresseurs pour là encore une histoire de portable volé, lui donnant dans la cité, une réputation de fille facile. C’est d’ailleurs l’argument de défense des jeunes hommes lors de leur mise en examen en janvier 2014. Les différents SMS échangés, ont cependant permis de retrouver la trace d’un piège tendu à la jeune fille.
Deux personnes déjà condamnées à six ans de prison
“C’est une jeune fille complètement détruite, qui espère que ses agresseurs reconnaîtront qu’elle n’était pas consentante”, a indiqué à l’AFP Me Elodie Bruyaf pour la partie civile. Sur les 16 mis en examen, deux qui avaient moins de 16 à l’époque, ont été condamnés à six ans de prison en juillet dernier. Un autre sera jugé séparément, pour avoir menacé la jeune fille de lui « crever les yeux » sur Twitter si elle ne retirait pas sa plainte. Les 13 restants sont donc jugés pour « viol en réunion », et deux personnes pour « complicité ». Le procès doit durer jusqu’au 8 avril.