Seine-Maritime : une fillette de 4 ans oubliée huit heures dans un car scolaire
Jeudi en Seine-Maritime, une petite fille de 4 ans a été oubliée huit heures dans un car scolaire après n'avoir pu défaire sa ceinture de sécurité à temps. L'accompagnatrice de la sortie scolaire a été mise à pied.
On peut parler de traumatisme pour Louise, et possiblement aussi ses parents, après que la petite fille de 4 ans a été oubliée huit heures durant dans un car scolaire. Les faits se sont déroulés jeudi dans la commune d’Ectot-l’Auber, en Seine-Maritime.
Comme à son habitude, la mère de Louise la dépose le matin à la garderie de Saussay. Cette journée se veut cependant déjà spéciale pour la fillette puisque avec ses camarades, elle doit assister à un spectacle de fin d’année et également faire la rencontre du père Noël. Les enfants de la garderie prennent donc ensuite place dans le bus scolaire censé les conduire à l’école.
Fillette oubliée dans un car : sa ceinture était restée bloquée
Sauf que Louise ne va pas descendre du car en raison d’une ceinture de sécurité restée bloquée. Personne ne semble remarquer le problème et les autres enfants et l’accompagnatrice descendent du véhicule sans elle. Le chauffeur du car ne remarque rien non plus et en descendra lui aussi seul après s’être garé sur un parking.
L’absence de Louise n’inquiète pas plus que cela l’école, pensant ainsi que la fillette est malade et qu’elle n’a donc pas fait le déplacement. C’est à la sortie de l’établissement, lorsque son père Mathieu se présente sur les lieux pour récupérer Louise, que cette inquiétude commence à s’installer. Cité par France Bleu, Mathieu explique qu’il voulait faire un autre cadeau à son enfant : “Ça faisait quatre jours que je ne l’avais pas vue parce que j’étais à l’étranger. J’ai décidé de lui faire la surprise et d’aller la chercher à 16h00”.
L’accompagnatrice mise à pied
Louise retrouve finalement son père lorsque le bus vient chercher les enfants pour les ramener chez eux. La fillette s’y trouvait toujours, comme le rapporte France Bleu. Après de longues heures de mutisme, elle a raconté vendredi soir à ses parents ce qu’elle a vécu dans le car : “Je vous ai appelé longtemps, longtemps, longtemps et j’ai beaucoup pleuré mais vous n’êtes pas venus me chercher”. Il est prévu qu’elle retourne voir le médecin pour convenir, ou non, d’un rendez-vous chez le pédopsychiatre.
Les parents de Louise ont porté plainte contre l’accompagnatrice de la sortie, considérée comme la seule fautive dans ce drame pour le père : “Je ne remets pas en cause le travail des institutrices ou du chauffeur de bus qui ont fait leur travail. Il n’y a qu’une personne concernée, c’est l’accompagnatrice. Si Louise n’a pas parlé pour dire qu’elle était coincée, c’est parce que les enfants n’ont le droit ni de parler ni de chuchoter dans le bus.”
Une accompagne qui a d’ailleurs fait l’objet d’une mise à pied par le Syndicat intercommunal à vocation scolaire (Sivos) du Val-des-Mares. Une sanction pas suffisante pour Mathieu, qui souhaite ainsi que cette accompagnatrice ne travaille plus auprès d’enfants : “Elle va pouvoir continuer à encadrer la cantine ! C’est inconcevable !”