Sécurité routière : les Français mauvais élèves sur autoroute
L’Observatoire de la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France a rendu son rapport 2015. Et force est de constater que certains écarts de conduite sont toujours aussi fréquents. Les limites de vitesse ne sont pas toujours respectées.
A l’heure où les grands départs des vacances d’été débutent, l’Observatoire de la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef) a remis la mouture 2015 de son rapport. Et il semblerait que nos fréquents écarts de conduite aient encore le vent en poupe puisqu’on y lit entre autres que “Les chiffres montrent une stagnation après plusieurs années d’amélioration”.
Pour parvenir à la réalisation du palmarès de nos erreurs les plus nombreuses fois observées, une portion de l’autoroute A13 entre Caen et Paris a été regardée à la loupe, tout comme les 168.000 véhicules qui l’ont empruntée pendant le laps de temps nécessaire à l’étude.
Limitations de vitesse et distances de sécurité mal respectées
D’abord, la vitesse, toujours au centre des consignes de sécurité routière. Selon l’étude de l’Observatoire de la Sanef, plus d’un tiers des automobilistes conduisent au-delà des 130 voire 150 km/h. Le point positif étant qu’en moyenne, l’aiguille de la vitesse observée reste bloquée à 127 km/h.
En outre, 25% des automobilistes ne respectent pas les distances de sécurité les séparant du véhicule précédant (elle est fixée, rappelons-le, à 2 secondes ou 100 mètres sur autoroute), surtout sur la voie centrale. Une voie du médiane qu’il faut surtout libérer quand la voie de droite est libre.
Autoroutes : le clignotant, point noir du rapport
L’usage, ou plutôt le non-usage du clignotant est tout particulièrement montrée du doigt cette année. En effet, on apprend que plus d’un tiers de automobilistes ne s’en servent pas en cas de dépassement, et près de 60% pour le rabattement.
Vous pensiez que l’Observatoire avait oublié de mentionner le téléphone mobile ? Que nenni ! Pour la première fois depuis 2012, son usage a été observé. 40 conducteurs sur 1.000 le faisaient fonctionner “de manière visible”, l’appareil vissé sur l’oreille. En revanche, combien d’entre eux envoient des SMS ou des mails avec le mobile posé sur les genoux ? L’étude ne le dit tout naturellement pas.