La SDJ de France Télévisions dit non à France Info
La Société des journalistes (SDJ) de France Télévisions a réagi au nom de "France Info" pour la chaine d'information.
Les journalistes de France Télévisions ont visiblement du mal avec le nom France Info. La chaine d’info de France Télévision qui doit être lancée en septembre prochain, ne fait pas l’unanimité concernant son identité. Dans un sondage en ligne adressé aux rédactions de France Télévisions, les journalistes étaient interrogés sur le nom de la future chaine, qui portera donc le même nom que la radio.
La question posée était : “Selon vous, la future offre publique d’information peut-elle être baptisée France Info, comme la radio du même nom ?“. Le résultat est sans appel. Sur 287 votants, (46% de participation), 270 ont répondu non (94% des votes exprimés), 11 ont répondu oui (4%) et 6 ne se sont pas prononcées (2%). Les SDJ précisent que “324 personnes n’ont pas pris connaissance de l’invitation à voter (n’ont pas ouvert l’e-mail contenant le lien pour participer)“.
La SNJ de France Télévisions adresse une lettre ouverte à Delphine Ernotte
A la suite de ce sondage, la SDJ de France Télévision a adressé une lettre ouverte à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions : « A plusieurs reprises, nous avons tenté d’engager un dialogue constructif avec les représentants de la direction, et d’exposer nos arguments, en vain. Contrairement à l’engagement que vous avez pris à votre arrivée, les choix sont faits sans la moindre concertation. Les équipes sont ignorées. Leurs questions restent désespérément sans réponses.
Nous ne voyons pas comment cette marque, qui est celle d’une entité singulière de Radio France, avec un ton et une ligne éditoriale qui lui sont propres, peut prétendre rassembler l’audiovisuel public dans toute sa diversité. Nous ne voyons pas comment cette marque, présentée par Michel Field, directeur de l’information, comme “totalement vieillotte et surannée”, peut prétendre conquérir de nouveaux publics. Nous ne voyons pas comment cette marque, historiquement faible sur le numérique, peut prétendre développer de nouveaux usages. »