Scandale judiciaire à la police des polices (IGS)
L’inspection générale des services IGS, la police des polices aurait falsifié l’affaire du trafic présumé de cartes de séjour qui remonte en 2007.
Deux préfets dont Michel Gaudin, préfet de police de Paris (photo), et Pascal Mailhos, ancien patron des renseignements généraux, ont été interrogés comme témoins en décembre dans le cadre de l’enquête sur l’IGS. D’après le quotidien Le Monde, Gaudin et Mailhos avaient tous les deux signé des arrêtés de suspension visant les fonctionnaires accusés. Injustement accusés de trafic de cartes de séjour (vraisemblablement car ils étaient proches de la gauche), les fonctionnaires visés, parmi eux le directeur de la police générale, Yannick Blanc, avaient été suspendu avant d’être placés en garde à vue.
Les accusations, s’appuyaient sur «des éléments judiciaires dont ils n’auraient pas dû avoir connaissance». Il s’agit d’informations que l’IGS a obtenues en truquant des PV, en recourant à des retranscriptions d’écoutes téléphoniques, en déformant des déclarations, en mettant la pression sur des témoins, et bien d’autres méthodes illicites. En 2007 cette affaire avait été entièrement montée de toutes pièces pour incriminer ces fonctionnaires. Ces derniers ont été acquittés depuis un an et six enquêtes différentes ont été menées sur l’IGS.
Ce n’est pas la première fois que la police des polices plonge dans un tel scandale, récemment elle a fait parler d’elle dans l’affaire Neyret et celle du Carlton de Lille. Le président Sarkozy pourrait être impliqué avec l’IGS car il était ministre de l’intérieur à l’époque où ces fonctionnaires avaient été injustement accusés. D’ailleurs, Daniel Vaillant a indiqué que «seul le biais politique » pouvait pousser l’IGS à de telles méthodes.