Scandale de la FIFA : le Qatar dénonce une campagne “raciste”
Pour le ministre des Affaires étrangères Khalid Al Attiyah, l’enquête de la FIFA visant le Qatar est motivée par le racisme.
Alors que le scandale de la corruption à la FIFA éclabousse la planète football et les répercussions de l’enquête du FBI auront à n’en pas douter des répercussions importantes sur le plan géopolitique. Les premières tensions commencent à apparaître entre les états et après que la Russie ait dénoncé une « campagne de déstabilisation » du gouvernement américain, c’est désormais au tour du Qatar d’émettre de vives critiques à l’encontre de l’enquête du FBI qui serait motivée par le « racisme ».
Le Qatar répond vivement à l’affaire FIFA
Lors de l’attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar à l’issue d’un vote effectué le 2 décembre 2010, de nombreuses voix s’étaient alors élevées contre cette décision. Les détracteurs du Qatar déploraient alors l’organisation d’une Coupe du Monde dans un pays dénué de culture footballistique et aux conditions climatiques inadaptées pour un spectacle de qualité. De plus, les conditions de travail des ouvriers immigrés au Qatar pour la construction des stades sont dans le viseur des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
Visé par l’enquête du FBI au même titre que la Russie, le Qatar a tenu à mettre les choses au clair. Pour le ministre des Affaires étrangères Khalid Al Attiyah interviewé par l’agence à Reuters à Paris, « Il est très difficile pour certains de digérer qu’un pays arabe islamique obtienne ce tournoi, comme si c’était injuste de le donner à un pays arabe ».
Une enquête jugée raciste par le Qatar
Le ministre poursuit « Je crois que c’est à cause de préjugés et de racisme que nous avons cette campagne de dénigrement contre le Qatar, a-t-il ajouté. Il est hors de question que le Qatar en soit privé. Nous avons confiance dans les procédures et nous méritions de gagner parce que nous avons présenté le meilleur dossier ».
Des déclarations qui interviennent alors que Chuck Blazer, ancien secrétaire général de la Concacaf, vient de reconnaître que des pots-de-vin avaient été versés lors des processus d’attribution des Coupes du monde de 1998 et 2010.