Saw 3D : retrait du visa d’exploitation par le Conseil d’Etat
Le Conseil d'Etat a annulé le visa d'exploitation du film d'horreur Saw 3D Chapitre final, sorti... en 2010.
En 2010, le ministère de la Culture accordait le visa d’exploitation au film d’horreur Saw 3D Chapitre final, en assortissant celui-ci d’une interdiction aux moins de 16 ans.
Lundi, soit près de 5 ans après sa sortie dans les salles de cinéma, le Conseil d’Etat annonce qu’il retire son visa au film : “Le Conseil d’État a constaté que le film comportait de nombreuses scènes de très grande violence, filmées avec réalisme et montrant notamment des actes répétés de torture et de barbarie, susceptibles de heurter la sensibilité des mineurs”, peut-on lire dans le communiqué qui a suivi cette décision.
Une annulation demandée par l’association Promouvoir
A l’origine de cette décision plutôt tardive, la saisie en 2010 du tribunal administratif de Paris par l’association Promouvoir, dont l’objet est “la promotion des valeurs judéo-chrétiennes, dans tous les domaines de la vie sociale”. Elle avait alors demandé que le film soit interdit à tous les mineurs, et pas uniquement aux moins de 16 ans. L’association avait été déboutée une première fois par le tribunal administratif de Paris, puis la Cour d’appel administratif, avant d’arriver devant le Conseil d’Etat.
Promouvoir n’en est pas à son coup d’essai, elle qui avait déjà attaqué Antichrist de Lars Von Trier (et obtenu l’annulation du visa) en 2012, ou Baise-Moi de Virginie Despentes en 2000 (interdiction aux moins de 18 ans). Ces jours,
Mais Saw 3D Chapitre final n’est pas strictement interdit
Pour autant, l’institution indique que cette annulation du visa d’exploitation “n’implique cependant pas que le ministre de la culture prenne les mesures nécessaires pour retirer le film litigieux des salles. Elle impose seulement que le ministre de la culture réexamine le dossier et délivre un nouveau visa d’exploitation plus restrictif que le visa initial”.
Autre combat actuellement pour l’association, devant le Cour d’appel de Paris, cette fois pour obtenir l’interdiction de La Vie d’Adèle, palmé à Cannes en 2013, aux spectateurs de moins de 18 ans.