Savoie : des éleveurs obtiennent l’abattage de six loups
Après avoir séquestré le président du parc national de la Vanoise, en Savoie, pour réclamer une réaction concrète contre les attaques de loups, des éleveurs vont finalement obtenir le droit d'abattre six bêtes.
Mardi soir, au sortir d’une réunion publique dans la commune de Bramans, en Savoie, le président du parc de la Vanoise Guy Chaumereuil s’était vu séquestré par une cinquantaine d’éleveurs. Étaient également retenus en otage le directeur du président Emmanuel Michau ainsi qu’un agent du parc.
Le motif de cette action, une demande de réaction concrète des autorités concernant les attaques de loups dont ces éleveurs se disent victimes. Une requête qui a finalement été accordée lors d’une autre réunion s’étant quant à elle tenue mercredi à Saint-Jean-de-Maurienne. Nos confrères du Progrès indiquent au passage que la séquestration a pris fin le même jour à 14h00, sans qu’aucune violence n’ait été opérée sur les hommes détenus.
Attaques de loups : ils obtiennent satisfaction après avoir séquestré le président d’un parc national
Le préfet de la Savoie Éric Jalon prévoit ainsi d’autoriser prochainement l’abattage de six loups à la suite. Il devrait également être question d’assouplir les conditions de tirs de loups par les chasseurs. Mercredi soir, le ministère annonçait quant à lui la visite en Savoie, vendredi, de trois conseillers de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal pour y discuter de ce dossier.
Une table ronde prévue par Ségolène Royal
Et la semaine prochaine à Paris, Mme Royal y organisera une table ronde au cours de laquelle des décisions d’importance devraient être prises sur cette problématique. Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) de Savoie, a observé une réaction mi-figue mi-raisin : “C’est plutôt positif, on devrait avoir des résultats. Mais c’est dommage de devoir passer par de telles actions pour être écoutés.” Signalons d’ailleurs qu’à la base, la demande des éleveurs ne concernait que l’abattage de cinq loups. M. Croze se veut néanmoins prudent : “On sera très attentif aux actions conduites. Si on se rend compte que ça patine, les actions syndicales vont reprendre de plus belle.”