Sauter le petit-déjeuner : pour un risque accru de diabète de type 2 ?
Selon des chercheurs américains, se passer du petit-déjeuner augmenterait les risques d'apparition d'un diabète de type 2.
Des scientifiques de l’Université du Missouri (États-Unis) se sont livrés à une étude nutritive dont les résultats ont été publiés dans la publication European Journal of Clinical Nutrition (et rapportés ici via LaDepeche.fr). L’enquête portait sur les différences constatées entre des personnes sautant le petit-déjeuner et celles qui s’y adonnaient.
Dans ce cadre, 35 femmes âgées de 18 à 20 ans et présentant un surpoids ou une obésité avaient ainsi été sollicitées par les chercheurs pendant plusieurs jours. Comme évoqué ci-dessus, plusieurs de ces jeunes femmes avaient l’habitude de petit-déjeuner, quand les autres l’excluaient.
Prise ou non du petit-déjeuner : des chercheurs penchés sur le sujet
À celles qui ne petit-déjeunaient pas, il avait été demandé de choisir entre trois propositions, qui étaient à suivre pendant trois jours d’affilée. Elles pouvaient continuer d’ignorer le petit-déjeuner, d’en prendre un riche en glucides ou alors de se contenter d’une collation fournie en protéines. Les autres étaient quant à elle automatiquement soumises à un petit-déjeuner, à la différence qu’elles pouvaient choisir qu’il soit riche en glucides ou bien en protéines.
Ne pas redémarrer trop fort pour limiter les risque de diabète ?
Au quatrième jour, les différents taux d’insuline et de glucose étaient analysés par les chercheurs en continu. Au final, ces derniers ont constaté un taux élevé de glucose chez les non-adeptes du petit-déjeuner lorsque celles-ci prenaient un petit-déjeuner protéiné. À l’inverse des membres de l’autre catégorie, qui voyaient leur taux de glycémie diminuer tout au long de la journée après la consommation d’un petit-déjeuner fort en protéines. Pour Heather Leidy, professeur adjoint de nutrition à l’Université du Missouri, “les preuves scientifiques actuelles montrent qu’une élévation soutenue du glucose après les repas peut fortement contribuer à un mauvais contrôle de sa glycémie et est associée à un risque accru de développer du diabète de type 2 et des complications cardiovasculaires”. Pour éviter cela, Mme Leidy recommande notamment d’augmenter progressivement la dose de protéines ingérées lorsqu’on se remet à petit-déjeuner.