Sarkozy veut mener une guerre aux barbares et parle d’anarchie
Le candidat à la primaire de la droite, en tournée en Corse, s’est montré, une fois de plus, très autoritaire sans son discours, parlant de climat d’anarchie et de la guerre qu’il entend mener aux barbares.
Nicolas Sarkozy continue sa surenchère verbale sur le thème de la sécurité, n’hésitant pas à dire que le « climat actuel d’anarchie est intolérable ». Dans un discours aux fortes connotations d’extrême droite, le candidat souhaite restaurer l’autorité de l’Etat en menant une guerre impitoyable aux barbares. Surfant sur l’actualité et mélangeant volontairement allègrement immigration, islam et insécurité, afin d’embrouiller les esprits, le discours de l’ancien chef de l’Etat va toujours plus loin dans la radicalisation au risque de créer des amalgames très dangereux.
Pour Sarkozy, la France vit dans un climat d’anarchie
En tournée en Corse, le candidat malheureux à la présidentielle de 2012 était à Furiani hier. Au premier jour de son séjour sur l’île de beauté, Nicolas Sarkozy a déclaré lors de la visite d’une brasserie : « Je veux dire mon étonnement devant le climat d’anarchie qui règne dans notre pays » avant d’ajouter qu’il était : « temps de rétablir l’autorité de l’Etat sur le sol de la République ».
Un peu plus tard en soirée, l’ancien hôte de l’Elysée a déclaré durant une réunion publique à Biguglia que « la guerre que l’on va mener aux barbares sera impitoyable. Je ne serai jamais le président de l’impuissance » avant d’ajouter : « L’État de droit, c’est celui qui est du côté des victimes et pas des assassins et de leurs complices ».
Un mélange des genres très dangereux
Revenant sur la déclaration d’Alain Juppé, son principal concurrent pour la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy a fustigé les « accommodements raisonnables avec l’islam » voulu par le favori des sondages. Nicolas Sarkozy s’est voulu très ferme avec les migrants, estimant que « le dernier arrivé doit s’adapter au mode de vie du pays dans lequel il s’installe ».
Raillant l’ouverture de son concurrent, Nicolas Sarkozy a affirmé : « Qu’est ce que c’est que les accommodements raisonnables ? La moitié d’un burkini, faire céder la République » avant d’ajouter : « Cette affaire de burka, de burkini, c’est une conception folle d’une minorité moyenâgeuse qui a des visées sataniques et veux remettre en cause l’égalité entre la femme et l’homme ». Le candidat Les Républicains a assuré que face aux « provocateurs politiques au service d’un islam politique », il n’accepterait pas « qu’à l’école il y ait une table des enfants musulmans, une table des enfants juifs, une table des enfants catholiques ».
Dans ses déclarations, le candidat à la présidence mêle volontairement islamisme, barbarisme, anarchie, burkini, satanisme, jeunes des banlieues et immigration. Ce mélange des genres est très connu en marketing et permet d’embrouiller les esprits afin de mieux les manipuler. Sans une analyse réelle de la situation, les esprits les moins critiques écoutant de tels discours mêlent à leur tour ces sujets et finissent par assimiler cela comme un tout.