Santé : 43% des médecins français ne seraient pas francs avec leurs patients
Une étude vient de révéler que 43% des médecins français cacheraient une partie de la vérité à leurs patients.
Depuis 2002 et l’application de la loi Kouchner, les médecins sont tenus de faire preuve de transparence auprès de leurs patients. Une étude menée par la communauté d’information médicale Medscape vient cependant de révéler un taux assez prononcé de “dissimulations” de la part des docteurs de l’Hexagone.
Dans des résultats rapportés par nos confrères du Point, on apprend en effet que 43% des médecins français ne présenteraient pas à leurs patients un tableau tout à fait exact de leur situation médicale. Ils choisiraient ainsi de “relativiser les risques associés à un traitement ou à une intervention pour obtenir l’adhésion d’un patient”, une position d’ailleurs particulièrement approuvée par les cardiologues pour 56% d’entre eux.
Éthique médicale : les médecins américains un peu plus honnêtes avec leurs patients
L’étude, qui a sollicité des médecins exerçant dans 49 pays d’Europe ou aux États-Unis, indique également que ce pourcentage tombe à 10% pour les docteurs américains. Un résultat qui s’expliquerait, selon l’anthropologue Sylvia Fainzang spécialisée dans la maladie, d’une peur des praticiens d’être poursuivis en justice pour mensonge.
36% de praticiens français optent pour la transparence
Dans le but apparent de tempérer ce chiffre de 43% de médecins n’étant pas totalement francs avec leurs patients, la psychiatre et psychanalyste Anne-Marie Merle-Béral indique que le médecin ne doit pas jouer le rôle du “messager du désespoir”. Quant aux praticiens opposés à ce manque de transparence, ils ne sont finalement pas beaucoup moins nombreux (36%). Selon eux, il est essentiel de rester sincère “pour maintenir la confiance” et ainsi s’assurer “une bonne évolution dans la maladie”.