11% des actifs syndiqués en France en 2013, c’est plus que prévu
11%, c'est le taux des actifs qui sont syndiqués en France. Si le chiffre attendu n'était que de 8%, il reste cependant loin derrière ceux affichés par nombre de pays européens.
Le ministère du Travail a rendu public jeudi dans la soirée le taux des actifs, dans le privé comme dans le secteur public, syndiqués en France en 2013. Avec 11%, le taux de Français syndiqués est supérieur à celui qui était attendu par les spécialistes de la question.
Mais pour autant, l’adhésion à un syndicat reste mineure dans les petites entreprises, tout comme parmi les salariés précaires.
Des taux de syndicalisation disparates
Dans le détail, il apparaît que le taux d’actifs syndiqués est plus élevé dans le secteur public que privé et associatif (20% contre 9%). L’on apprend également que les structures syndicales sont moins établies dans les petites entreprises : dans celles présentant un effectif de moins de 50 personnes, seuls 5% des salariés ont adhéré à un syndicat, contre 14% pour les entreprises de plus de 200 employés.
Quels sont les secteurs économiques dans lesquels les syndicats sont les plus présents ? Les transports (18%) restent une place forte, SNCF et RATP en tête. Ensuite, on trouve les banques et assurances (près de 13%) et l’industrie (12%). En revanche, les domaines de la construction et de l’hôtellerie-restauration ferment la marche avec 4,1% de taux de syndicalisation.
Et au niveau européen ?
Quelle est la place de la France au niveau européen ? A la traîne, loin derrière la Finlande et ses 74% d’actifs syndiqués. Avec une moyenne européenne aux alentours de 23%, notre pays trouve sa place aux côtés de la Lituanie et de l’Estonie.
La Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail) qui a établi les chiffres français explique : “Aux pays nordiques, où la syndicalisation concerne la grande majorité des salariés, s’opposent les pays de l’Europe centrale et de l’Est, où les relations professionnelles sont moins favorables à la syndicalisation. De grands pays comme l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne ou la France ont des taux de syndicalisation parmi les plus faibles”.