Les salariés de Smart adoptent massivement les 39 heures payées 37
90 % des salariés de l’usine Smart d’Hambach ont finalement accepté de signer le « Pacte 2020 » qui prévoit le passage aux 39 heures de travail payées 37 heures.
Les syndicats majoritaires étaient plus que frileux par rapport à cette mesure, mais les salariés de l’usine Smart à Hambach (Moselle) ont décidé de signer l’avenant au contrat de travail diffusé par la direction qui prévoie le passage au 39 heures de travail payées 37. Un compromis permettant d’améliorer la compétitivité de l’unité de production et préserver l’emploi.
90 % des employés ont accepté les nouvelles conditions
C’est la direction de Smart France qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué de presse repris par l’AFP et Challenges.fr. Finalement, contre l’avis de la CGT et de la CFDT, 90 % des salariés de l’usine ont signé le « Pacte 2020 » que tente de faire passer la direction de l’usine Smart d’Hambach depuis plusieurs semaines.
Ce pacte prévoit un retour aux 39 heures travaillées payées 37 et une diminution des jours de RTT pour les cadres. En échange, la direction de l’usine s’est engagée à garantir l’emploi des salariés jusqu’en 2020. En d’autres termes, aucun licenciement économique ne devrait avoir lieu jusqu’à cette date. Les salariés bénéficieront également d’une augmentation de 120 euros bruts par mois et d’une prime de 1000 euros versée en deux ans. Le temps de travail augmente donc de 12 % et les salaires de 6 %, précise la direction. Le communiqué de la direction précise que cette nouvelle organisation sera mise en place dès le début de l’année prochaine.
Les syndicats font grise-mine
Du côté de la direction, on se félicite « de ce très fort taux d’adhésion, qui démontre toute la volonté et l’engagement des salariés de Smart France en faveur de la compétitivité de leur usine. »
Du côté de la CGT et de la CFDT, cette signature de l’avenant par 90 % des salariés de l’usine sonne comme un échec. Les deux syndicats majoritaires se battent contre cette mesure depuis des mois et avaient réussi une première fois à mettre en échec le pacte. Ces 90% d’adhésion sonnent donc comme un désaveu évident. En attendant, celles et ceux qui n’ont pas encore remis leur avenant signé peuvent rejoindre les 90 % de salariés l’ayant déjà retourné jusqu’au 18 décembre.