Saint-Denis : un médecin violemment frappé, l’agresseur présumé “regrette” son geste
Mardi dernier aux urgences de l'hôpital de Saint-Denis, un médecin a été violemment frappé aux deux mains par un individu ayant ensuite déclaré à l'audience "regretter" son geste.
Un médecin a été violemment attaqué mardi soir aux urgences de l’hôpital de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Lors de l’audience, son agresseur présumé a émis des remords suite à son geste. Il est peu avant 23h00 lorsque les faits surviennent.
Cet homme est 21 ans était venu accompagner son frère aux urgences. Constatant que le second n’allait pas être pris en charge immédiatement, le premier s’en est pris à un médecin et lui a donné une série de coups de pied. Deux infirmiers vont tenter de mettre fin à l’attaque, ils seront également frappés.
Agression à Saint-Denis : deux mains fracturées pour un médecin
Le jeune homme a été arrêté dans la foulée. Quant à sa victime, elle a eu les deux mains fracturées et a pu bénéficier de l’assistance de ses collègues chirurgiens pour soigner ses blessures. Le médecin violenté a reçu deux mois d’interruption totale de travail (ITT).
Comme le rapporte Le Parisien, l’établissement hospitalier a fait savoir aux personnels qu’un agent assurera désormais la sécurité la nuit devant les urgences. Une décision dont la pertinence devrait rapidement être confirmée, à en croire un membre du personnel ayant désiré conserver l’anonymat : “C’est très dur. Les insultes, les agressions verbales, c’est tous les jours ou presque. Les coups, les claques, c’est souvent. Mais, cette fois, c’est pire. On a encore franchi un cran.”
“Je voulais arranger les choses”
Un certain nombre de salariés de l’hôpital déplorent toutefois qu’“il faille une agression pour avoir plus de sécurité”. Il était attendu que l’agresseur présumé fasse vendredi l’objet d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Il sera finalement jugé le 4 novembre prochain.
Durant l’audience, où l’hôpital s’est porté partie civile, la justice a toutefois décidé de placer le prévenu sous contrôle judiciaire en attendant son procès. Le jeune homme a semblé penaud lors de son intervention où il a ainsi déclaré : “Je regrette mon geste, je voulais arranger les choses, j’ai fait qu’empirer”.