13 novembre : deux mois après l’assaut du RAID, les habitants de l’immeuble manifestent
Les habitants de l’immeuble devenu inhabitable suite à l’assaut du RAID le 18 novembre dernier pour débusquer Abdelhamid Abaaoud et ses complices ont manifesté aujourd’hui, car beaucoup se retrouvent sans solution de relogement.
5 jours après les attentats du 13 novembre, les hommes de RAID donnent l’assaut dans un appartement situé à Saint-Denis où Abdelhamid Abaaoud, Chakib Akrouh et Hasna Aït Boulahcen sont retranchés et seront tués par les forces de l’ordre.
À la suite de l’opération, l’immeuble est presque en ruine et ses 90 habitants doivent se résoudre à quitter les lieux. Aujourd’hui, ces derniers ont manifesté devant leur ancienne adresse afin de protester contre les collectivités qui tardent à leur proposer des solutions de relogement.
Privés de logement à cause des terroristes
Plus de deux mois après les attentats, sur les 43 ménages qui habitaient l’immeuble devenu inhabitable, 29 n’ont pas encore reçu de proposition de relogement décente et sont hébergés en chambres d’hôtel ou des foyers, selon la mairie.
Selon l’association Droit au logement présente à la manifestation, 14 propositions réelles de relogement ont en revanche été soumises par la communauté d’agglomération. 6 seulement ont été acceptées par les familles privées de leur appartement.
Le sort de 17 ménages sans-papiers suspendu
N’Goran Ahoua, porte-parole de l’association des victimes du 48 rue de la République à Saint-Denis, la situation a assez duré. Il exige désormais des réponses rapides de la part du gouvernement, car « l’angoisse a laissé place à la colère ». L’association demande un relogement rapide et surtout, la reconnaissance du statut de victimes du terrorisme.
Autre dossier compliqué, 17 familles ne disposant pas de papiers en règle habitaient les lieux. Certaines font toujours l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Ces ménages n’ont reçu aucune proposition de relogement ni de solutions d’urgence et se retrouvent à la rue. Il faudra désormais attendre la réponse du gouvernement qui avait promis la « bienveillance » pour les victimes collatérales de l’assaut du Raid.