Russie : “interdiction totale” de la plupart des produits alimentaires américains et européens
Alors qu'un embargo important des produits alimentaires occidentaux par la Russie se précise, l'UE pourrait prendre de nouvelles mesures.
Oeil pour oeil, dent pour dent. Telle semble être la devise que Moscou souhaite appliquer après les sanctions de l’Union Européenne. A la suite de l’exclusion de la Russie du G8, gel des avoirs de certains proches du Kremlin, et plusieurs punitions économiques, le pays réplique. Ainsi, le premier Ministre Medvedev a annoncé un embargo sur une grande partie des produits alimentaires européens et américains (Union Européenne, Etats-Unis, Norvège, canada, Australie sont les zones et pays concernés). L’interdiction, qui frappe une grande variété de produits (bœuf, porc, fromage, poisson,…) est effective dès aujourd’hui et pour une durée d’un an. Derrière cette mesure radicale, Vladimir Poutine qui a donné cet ordre mercredi. En outre, le passage de vols de transit entre l’Europe et l’Asie pourrait être également interdit. Sans survol de la Sibérie, point souvent le plus court, les compagnies aériennes pourraient voir leur facture énergétique grimper en flèche.
Embargo : l’Union Européenne répond fermement
Moscou a toutefois précisé que ces mesures d’“embargo total” pourraient être levées si, d’après Dmitri Medvedev, “(nos) partenaires font preuve d’une approche constructive”. A ces mesures, l’Europe n’a pas attendu longtemps avant de répondre à cet embargo “clairement politique”. Frédéric Vincent, un des porte-parole de la Commission, a déclaré : “Après évaluation complète par la Commission européenne des mesures prises par la Fédération de Russie, nous nous réservons le droit de prendre les mesures appropriées”. Il faut savoir que l’importation de l’ensemble des produits représente 16,9 milliards d’euros pour l’ensemble des pays avec lesquels traite la Russie. Tomates, pommes, bananes, viandes et poissons sont les principaux aliments importés par la Russie.