Roissy : de faux engins explosifs découverts
Vendredi dernier, des agents du Fret ont accidentellement éventré un colis qui s'avérera contenir de faux explosifs. Ces derniers étaient destinés à servir lors d'exercices de sécurité.
Si le danger s’est finalement révélé nul, la frayeur a quant à elle été bien réelle. Vendredi soir à l’aéroport de Roissy, des agents de l’entreprise Fedex sont en pleine manipulation de colis en provenance des États-Unis et à destination de la Tunisie. À un moment donné, l’un de ces colis tombe à terre et s’éventre.
Nos confrères de RTL.fr rapportent que le contenu du paquet s’est avéré pour le moins intriguant : une cocotte-minute dans laquelle se trouvaient moult vis et boulons. Les autres paquets de la livraison seront alors examinés, pour des résultats semblables. Frédéric Petit, représentant CGT du personnel de la compagnie, précise que ces dispositifs étaient accompagnés de simili-détonateurs.
Faux engins explosifs découverts à Roissy : les dispositifs devaient servir à l’ambassade des USA à Tunis
Ces agents vont ensuite prévenir leur direction des découverts observées, avant que le conteneur ne soit passé aux rayons X et également soumis à l’odorat des chiens. Au final, ces engins explosifs étaient en fait faux et devaient servir dans le cadre d’exercices de sécurité conduits par l’ambassade des États-Unis à Tunis. Celle-ci y aurait ainsi eu recours pour tester les services de contrôle sur le parcours.
Des agents du Fret furieux de ne pas avoir été prévenus
Le représentant CGT ajoute que “personne n’était au courant de ce fret”, et une source d’Aéroports de Paris de reconnaître qu’il s’agit là d’un transit “pas courant mais qui se déroule parfois”. Outre la surprise, Frédéric Petit témoigne de même d’une colère que les syndicats n’aient pas été mis au courant de cette atypique livraison : “C’est irresponsable, surtout en plein état d’urgence”. Les agents de Fedex demandent maintenant à voir leur direction et appellent également à ce que ce type de Fret soit interdit en France en raison de son contexte sécuritaire actuel. Ils ont enfin choisi d’exercer leur droit de retrait, comme y est autorisé tout salarié estimant courir un risque imminent sur son lieu de travail.