Robert Ménard : insulte deux journalistes reçus dans sa mairie
Dans un communiqué de presse, le Club de la presse dénonce les insultes proférées par le maire FN de Béziers Robert Ménard envers deux journalistes venus "apaiser les tensions."
La rencontre avait été souhaitée par le Club de la presse du Languedoc-Roussillon, et c’est ainsi que jeudi dernier, le président du Club de la presse et journaliste de TV Sud Olivier Roirand et le vice-président et journaliste de Direct Montpellier Plus Sébastien Hoebrechts étaient reçus par le maire de Béziers Robert Ménard.
Pour reprendre les termes utilisés par le Club de la presse, le but de ces deux journalistes, lesquels faisaient ici quelque peu office de médiateurs, était “d’apaiser les tensions croissantes entre l’élu et les médias régionaux”. Le communiqué rapporte un entretien ayant duré moins de dix minutes, plus exactement sept, un entretien durant lequel l’élu FN a proféré diverses insultes envers messieurs Roirand et Hoebrechts.
Journalistes insultés : Robert Ménard coupe court à une médiation
On nous apprend que Robert Ménard a invité les deux journalistes présents à aller “se faire foutre”, en qualifiant les journalistes locaux de “tocards”. Et avant de les chasser de “sa” mairie, ses propos ont également visés les médias régionaux, représentant ainsi une “sous-presse” pour Robert Ménard. Et le Midi Libre d’en prendre également pour son grade en étant désigné tel un “journal de m….”.
Le maire de Béziers dénonce “une leçon de morale”
Le Club de la presse appelle par conséquent journalistes, élus et citoyens à condamner les propos de Robert Ménard, en précisant que l’attitude de ce dernier apparaît “inconcevable” puisqu’il a débuté sa carrière professionnelle en tant que journaliste local à Montpellier avant de cofonder le Club de la presse et de créer Reporters Sans Frontières au sein de la commune. Le maire s’est expliqué dans les colonnes de Libération : “On m’avait présenté ce rendez-vous comme une visite de courtoisie. Or, ces deux journalistes sont venus me faire une leçon de morale. Pour moi, Midi libre est un journal d’opposition, et je ne vais pas m’incliner devant eux. J’ai été journaliste, et alors ? Tous les journalistes n’ont pas forcément du talent, et on a le droit de les critiquer sans menacer la liberté de la presse.”