Restauration : Les résultats des contrôles sanitaires bientôt publics
À partir du 1er juillet, les restaurateurs devront afficher les résultats des contrôles sanitaires dans leurs établissements. Ces derniers seront également publiés sur Internet.
C’est en changement important que s’apprêtent à vivre les restaurants français en matière de normes sanitaires. Après une première phase de test à Paris et Avignon depuis juillet 2015, le décret prévu dans la loi d’Avenir de l’Agriculture adoptée à l’hiver 2014 sur l’obligation d’affichage des contrôles sanitaires va se généraliser à partir du premier juillet.
Obligation d’afficher les contrôles sanitaires
Ce décret s’appliquera à tout les secteurs de la chaîne alimentaire allant des restaurants aux cantines scolaires, mais également aux industries alimentaires et aux abattoirs.
À la suite de la première phase de test menée de juillet à septembre dernier, à Paris, seuls « 34 % des établissements ont obtenu un niveau d’hygiène “bon”. Un peu plus de la moitié (54 %) ont obtenu un niveau “acceptable” et 8 % un niveau d’hygiène “à améliorer”. » Les restaurants subissent en moyenne un contrôle tous les 3 ans à Paris et un tous les 10 ans en province.
Les syndicats de restaurateurs remettent en cause le modèle du décret
Si la mesure est faite pour rassurer le consommateur, elle n’est pas forcement du goût des restaurateurs. Hubert Jan, président de la branche restauration de l’Umih, le problème du décret vient dans ses 4 niveaux de résultats (« très satisfaisant, satisfaisant, à améliorer et enfin à corriger de manière urgente ») qui peuvent inquiéter le consommateur.
Pour le professionnel, « La grande majorité des restaurateurs va se retrouver dans le niveau satisfaisant et à partir du moment où il y a un niveau très satisfaisant, c’est anxiogène pour le consommateur ». Le décret prévoit également que les résultats des contrôles soient publiés sur les sites web des ministères de l’Agriculture et de la Consommation. Là encore, les restaurateurs s’insurgent contre la double peine que représente cet affichage sur internet. « Le restaurateur a pu rectifier le tir sur des conformités qu’il devait opérer, mais l’avis en ligne négatif restera gravé dans le marbre, sur internet, c’est catastrophique », déplore M. Jan.