Congo : Denis Sassou N’Guesso (re)parti pour cinq ans
Le nouveau président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a été investi samedi de sa nouvelle fonction, certes acquise à plusieurs reprises depuis maintenant près de vingt ans.
Au terme du premier tour de l’élection présidentielle, Denis Sassou N’Guesso a été réélu à la tête de la République du Congo avec 60,19% des suffrages. La cérémonie officielle de son investiture devait intervenir samedi au Palais des Congrès, localisé sur la petite colline du Plateau au cœur de la capitale politique Brazzaville.
À cette occasion auront été réuni de nombreux chefs d’État et de gouvernement, un évènement que ne pouvaient forcément pas négliger celles et ceux ayant voté pour Denis Sassou N’Guesso. Cité par Afrik.com, Martial, un commerçant originaire de Talangaï (sixième arrondissement de Brazzaville), s’était réjoui vendredi de l’imminence de cette cérémonie : “Le grand moment, c’est demain. Enfin !”
Denis Sassou N’Guesso investi président de la République du Congo
Adrienne, qui étudie à l’Université de Brazzaville, attend pour sa part du “concret” après avoir, le 20 mars dernier, voté “DSN” pour, selon ses mots, que “la politique de développement, initiée depuis plusieurs années dans le pays, puisse être prolongée et parfaite”.
Il était logiquement attendu que le discours d’investiture de Denis Sassou N’Guesso mentionne son programme appelé “La marche vers le développement” et sa mise en application. Des observateurs prévoyaient également que le nouveau président congolais appelle à la préservation de la paix, notamment ébranlée en début de mois à Brazzaville.
Un nouveau quinquennat pour de nouveaux espoirs ?
Si l’on peut se questionner sur l’engouement d’un peuple vivant pourtant sous la présidence de Denis Sassou N’Guesso depuis le 25 octobre 1997, il semble en fait que le démarrage de ce nouveau quinquennat signe la possible concrétisation de plusieurs espoirs.
Comme par exemple ceux liés à l’établissement de nouvelles institutions principalement démocratiques, ainsi qu’aux désirs d’un rythme des réformes économiques et sociales plus soutenu. Il sera notamment question d’appliquer la nouvelle Constitution promulguée le 6 novembre 2015 et visant à favoriser les réformes par un débat politique plus consensuel.