Rentrée universitaire : l’Unef dénonce la hausse des coûts
Le principal syndicat étudiant a dénoncé dans son rapport annuel le coût de la vie étudiante qui ne cesse de grimper, rendant difficile le financement des études pour de nombreux étudiants.
L’Union Nationale des Etudiants de France (Unef) a, dans son rapport annuel publié hier, fustigé la hausse des loyers et des transports. Ces charges pèsent lourd dans le budget des étudiants et le syndicat blâme une hausse qui va au-delà de la simple inflation. A quelques mois de l’élection présidentielle, le syndicat des étudiants dénonce une hausse de près de 10% des coûts pour les étudiants depuis le début du quinquennat de François Hollande.
L’Unef dénonce la précarisation grandissante des étudiants
Selon l’étude réalisée par l’union des étudiants : “Pour la rentrée 2016, le coût de la vie augmente de 1,23% soit près d’un point de plus que l’inflation“. L’an passé, la même étude pointait une hausse de 1,1% qui représentait à l’époque 4 fois celle de l’inflation. En cumulant les hausses constatées depuis le début de la prise de fonction de François Hollande, le syndicat étudiant souligne que celle-ci a “atteint +9,7% depuis le début du quinquennat“.
L’Unef estime que cette nouvelle hausse sensible “va accentuer les inégalités sociales et la précarité déjà existante pour les étudiants“. Une situation que l’union des étudiants s’explique notamment par l’augmentation notable des loyers dans une quinzaine de villes à forte proportion universitaire. La hausse des tarifs remarquée dans les transports explique aussi l’augmentation du coût de la vie étudiante.
Paris ou encore Bordeaux particulièrement pointées du doigt
Le rapport publié hier blâme notamment 6 villes universitaires qui cumulent une hausse des loyers et une augmentation des tarifs des transports. Paris, tout comme Bordeaux, Lyon, Orléans, Besançon ou encore Nice, font partie de ces villes qui ont vu le coût de la vie étudiante augmenter le plus du fait de cette combinaison de hausses.
Même si les prix des loyers restent les plus élevés dans la capitale, Bordeaux est la ville qui a connu la plus grosse flambée dans les loyers pour étudiants avec 4,7% de hausse. Le Mans, Orléans et Caen sont elles-aussi dénoncées pour l’augmentation notable du prix des logements étudiants.
Le syndicat étudiant affirme que le coût élevé des dépenses étudiantes contraint 12% des étudiants à contracter un prêt pour financer leurs études. L’Unef déplore par ailleurs que près de la moitié des élèves doivent désormais prendre un emploi durant l’année scolaire dont près d’un tiers à temps complet, ce qui expliquerait, selon le syndicat, le taux élevé d’échec dans les études.