Rennes : une caméra dans les toilettes pour filmer les femmes de son entreprise
Un homme de 36 ans vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Rennes à quatre mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende pour avoir filmé les femmes de son entreprise quand elles se rendaient aux toilettes.
Si ces agissements ont duré deux semaines environ, ils auraient pu s’étendre bien plus longtemps si, en août dernier, l’employée d’une entreprise de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) n’avait pas découvert une caméra cachée dans les toilettes du bâtiment.
Après visionnage de la bande qui se trouvait à l’intérieur, un salarié de la société s’est avéré l’installateur du dispositif. Les images montraient ainsi notamment son visage. Lundi, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Rennes après que l’employée a alerté la direction au sujet de la caméra.
Toilettes : il lançait la caméra tous les jours à 13h00
Cité par nos confrères de Ouest-France, l’homme, âgé de 36 ans, a expliqué la manière dont il opérait à un rythme journalier : “J’avais acheté la caméra depuis quinze jours, je la plaçais dans les toilettes des femmes tous les jours, à 13h00. Puis je la récupérais cinquante minutes plus tard. Après avoir visionné les images, le soir, je les supprimais. Puis je recommençais le lendemain.”
L’une des avocates des parties civiles a témoigné du malaise de ses clientes, qui n’imaginaient ainsi pas leur collègue capable de telles actions : “Ces femmes se sentent trahies, mais aussi humiliées. Cette affaire me laisse sans voix”.
Les deux victimes indemnisées
L’avocat du prévenu a quant à lui parlé d’une affaire “sordide, mais également triste”, évoquant les conclusions peu heureuses de plusieurs relations de son client avec les femmes, des expériences qui ont ainsi pu l’amener à se livrer à ce viol d’intimité. Le trentenaire a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, et la justice a également ordonné qu’il indemnise ses deux victimes, appelées à recevoir 500 euros chacune.
On ignore si le prévenu a malgré tout conservé son poste au sein de l’entreprise, où, dans tous les cas, les deux femmes espionnées y regarderont désormais à deux fois avant de répondre à l’appel de leur vessie au sein de la société.