Rembrandt : une intelligence artificielle donne naissance à un “nouveau” tableau
Le projet "The Next Rembrandt" a permis à une intelligence artificielle de "peindre" un tableau tel que Rembrandt aurait pu le concevoir.
À première vue, le projet “The Next Rembrandt” pourrait désigner une démarche pompeuse voire prétentieuse. C’est toutefois en se penchant sur les différentes étapes du projet qu’on peut plus facilement le considérer tel un défi et moins comme une tentative de se réapproprier le nom du prestigieux peintre.
La vidéo de “The Next Rembrandt” récemment publiée sur YouTube nous rappelle que “cela fait près de quatre siècles depuis que le monde a perdu le talent de Rembrandt van Rijn.” Avant de soulever l’intrigante interrogation “Le grand maître peut-il être ramené à la vie pour créer une nouvelle peinture ?”
“The Next Rembrandt” : une presque nouvelle œuvre 347 ans plus tard
Pour parvenir à ce résultat appelé à naître 347 ans après la mort de l’artiste original, les auteurs du projet ont d’abord procédé à une conséquente récolte de données. Soit de multiples peintures de Rembrandt réunies virtuellement de différentes manières, incluant la numérisation en trois dimensions.
Il a ensuite été nécessaire de déterminer le sujet de cette “nouvelle” œuvre. Les responsables de “The Next Rembrandt” se sont arrêtés sur le portrait d’un homme caucasien, barbu, âgé entre 30 et 40 ans, vêtu de noir, d’une collerette et d’un chapeau. Précisons que cette peinture devait également représenter cet homme tourné vers la droite.
Une “tromperie” pour un critique d’art
Et après avoir généré les différentes caractéristiques de la peinture, l’intelligence artificielle a été amenée à réaliser son œuvre à l’aide d’une imprimante 3D. Car, comme nous l’indique Le Huffington Post, les trois dimensions sont prises en compte de par l’intensité des coups de pinceau donnés par le peintre.
D’aucuns ont pu apparaître épatés de la performance, quand d’autres s’en sont montrés dérangés. À l’instar du critique d’art du Guardian Jonathan Jones, qui a ainsi estimé que ce tableau était une “tromperie”, une “nouvelle manière de moquer l’art” née des mains de “fous”. Il convient enfin d’indiquer que le responsable du projet Emmanuel Flores a lui même reconnu qu’il était pour ainsi dire impossible de “remplacer Rembrandt, il est unique”.