Relaxe pour le violeur récidiviste qui avait brisé son bracelet électronique
En cavale pendant trois semaines après avoir brisé son bracelet électronique, un violeur récidiviste a finalement été relaxé.
Pas de retour en prison pour Jean-Luc Moindrot. Condamné en 1991 à Orléans cet homme de 48 ans avait à l’époque écopé de 9 ans de prison. Il a par la suite été condamné en 2001 à 20 ans de réclusion dont 13 ans de surêté pour trois nouveaux viols.
Obtenant des réductions et des remises de peines, le violeur multirécidiviste avait été libéré et placé sous surveillance judiciaire avec bracelet électronique fin 2013. Le tribunal avait dès lors décidé d’une surveillance judiciaire avec bracelet électronique pendant 45 mois. Sa surveillance s’accompagnait d’injections pour contrôler sa libido et d’un suivi socio-judiciaire et psychiatrique.
Il brise son bracelet électronique en juin 2014
Domicilié à Nancy, Jean-Luc Moindrot décide en juin dernier de couper son bracelet électronique à l’aide d’une pince coupante, et s’enfuit de son domicile où il ne pouvait sortir de son domicile que quatre heures par jour, afin de trouver un emploi. Il venait d’ailleurs de trouver un travail quelques jours avant de prendre la fuite.
Retrouvé trois semaines plus tard, il est condamné en première instance à 18 mois d’emprisonnement. Il avait auparavant été retrouvé dans le sud de la France pour aller voir la mer.
La cour d’appel considère que ce n’est pas une évasion
Lors de son deuxième procès le 4 mars dernier, l’avocat général avait requis la relaxe estimant que Jean-Luc Moindrot avait déjà purgé sa peine lorsqu’il a été placé sous surveillance judicaire. La cour d’appel de Nancy a donc considéré qu’être en surveillance judicaire n’est pas une évasion. La représentante de l’accusation avait aussi demandé aux magistrats de requalifier l’infraction en “destruction de bien appartenant à l’administration”, évoquant la destruction du bracelet électronique, et de condamner le prévenu à 18 mois d’emprisonnement, ce que la cour d’appel a refusé.