Relance des débats parlementaires sur l’abolition de la prostitution
Faire disparaître la prostitution ou pénaliser les clients? Le débat est ouvert dans l'hémicycle de l’Assemblée nationale.
Les députés débattent aujourd’hui sur une résolution de la mission d’information parlementaire sur la prostitution en France. Cette dernière tend à « réaffirmer la position abolitionniste de l’hexagone en matière de prostitution ». Elle a été rédigée à l’initiative de la député PS Danielle Bousquet, Guy Geoffroy, le rapporteur de la mission, ainsi que tous les présidents de groupes à l’Assemblée. Ils ont déclaré que la prostitution n’est pas une fatalité et que le fait de se prostituer ne représente pas un délit. Ces auteurs sont plutôt favorables à la pénalisation des clients qu’à l’abolition de la prostitution.
Après le vote de cette résolution qui sur laquelle semblent s’accorder la gauche et la droite, une proposition de loi relative à la réglementation de la prostitution sera présentée. La pénalisation des clients fait partie de cette règlementation pour endiguer la traite d’être humain dont 90% des prostituées seraient victimes selon le rapporteur de la mission Guy Geoffroy.
Le recours aux services d’une prostituée n’est pas encore un acte délictuel mais pénaliser les clients faciliterait la lutte contre la prostitution. Guy Geoffroy a déclaré que c’est: « la meilleure piste pour voir diminuer la prostitution en France, là où tous les pays qui ont réglementé cette activité l’ont vu augmenter ». Cette mesure vise à responsabiliser les clients, à l’image de la politique suédoise en la matière. Pour ce faire le régime pénal devra subir une “révision profonde“ selon Claude Guéant.