Reims: L’affaire du bikini, devant la justice
le tribunal correctionnel de Reims juge aujourd'hui l'affaire du bikini, dans lequel un article avait faussement transformé une banale altercation, en agression sous motifs religieux.
C’est une affaire qui avait pris une grosse ampleur. Beaucoup trop pour si peu. En juillet dernier, une jeune fille en bikini était agressée par d’autres jeunes filles. Au préalable une « banale » altercation entre filles s’est vite transformée en affaire d’état. La cause, un journaliste de l’Union de Reims qui avait assez mal fait son travail et qui du coup avait déchainé beaucoup d’emballement médiatique et d’indignation sur les réseaux sociaux. Spontanément, une manifestation de jeunes filles en maillot de bain avait même été improvisée.
Le journal local écrivait à l’époque que l’agression était faite sous motifs religieux, clamant qu’une fille ne devait pas se retrouver en bikini dans un parc. “Voir cette femme qui bronze au soleil, allongée dans l’herbe, semble contraire à sa morale et sa conception des bonnes moeurs car elle vient lui reprocher sa tenue légère jugée indécente en pareil endroit. Effarée par un tel discours aux relents de police religieuse, la jeune femme se rebiffe en rétorquant qu’on n’a pas à lui dicter sa façon de se vêtir.” Le fait divers est finalement corrigé quelques heures plus tard par l’Union de Reims qui réfute finalement le motif religieux, mais trop tard, l’article originel avait vite suscité l’émoi de nombreux politiques, et avait été trop vite relayé dans les médias.
Le parquet de Reims rétablit officiellement la vérité
Alors que se tenait aujourd’hui le procès au tribunal correctionnel de Reims, la vice-procureure rapporte que “ni la victime, ni les auteures des coups n’ont fait état d’un mobile religieux ou d’un mobile moral qui aurait déclenché l’altercation.” Le groupe de fille est néanmoins jugé pour violences en réunion.
A l’origine ce serait une remarque plutôt futile sur le physique de la jeune fille au bikini qui aurait déclenché la bagarre.
Aucun motif religieux pendant l’altercation
Sur son compte facebook, celle qui avait proféré des paroles à l’encontre de la fille en bikini a tenu à rétablir la vérité et calmer l’emballement médiatique : “Aussi, soi-disant, nous sommes de la police islamique ? Non mais allo ! Faut tout simplement arrêter de raconter de la merde…” Cette dernière expliquait notamment les nombreuses attaques sur les réseaux sociaux suite à l’article de l’Union de Reims.