Reims : Un homme mis en examen pour le meurtre de sa mère adoptive
Un homme au profil psychologique instable a été mis en examen pour « assassinat » après le meurtre violent de sa mère adoptive vendredi. Le procureur parle d’une scène de crime insoutenable.
Une scène de crime « épouvantable ». Tels sont les mots de Matthieu Bourrette, le procureur de Reims, lors d’une conférence de presse dans laquelle il revenait sur la manière dont un homme de 42 ans avait assassiné sa mère adoptive. Le meurtrier présumé aurait avoué son geste aux enquêteurs lors de sa garde à vue.
Il tue sauvagement sa « mère de cœur »
L’affaire a été relayée par nos confrères de France 3 Champagne-Ardenne. Tout commence le vendredi 6 janvier 2017 lorsque Farid, un homme de 42 ans souffrant de très lourds déséquilibres psychiatriques, est pris d’un accès de violence.
Il s’en prend alors à celle qu’il appelle lui-même « sa mère de cœur », une femme de 78 ans qui l’avait adopté avec son mari auprès des servies de la DDAS alors que Farid avait 2 ans seulement. Lors de sa garde à vue, le meurtrier avoue avoir fait tomber sa victime avant de la frapper avec une serpe et lui infliger plusieurs coups de couteau « avant de la traîner au sol et de la coincer dans un placard à vêtements » selon le procureur.
Il regarde la télé avant de s’enfuir
Après son geste fou, Farid explique avoir pris un repas et regardé la télévision avant de quitter la scène de crime, car il avait « peur de se faire disputer pour ce qu’il venait de faire ». C’est un voisin qui découvrira le corps de la victime et alertera la police, le suspect sera interpellé dans la foulée.
Les enquêteurs de la police scientifique et de la médecine légale tomberont sur une scène de crime insoutenable. Des restes humains et du sang ont été retrouvés dans plusieurs pièces de la maison et la victime portait de nombreuses blessures et des traces de coups sur tout le corps. Une autopsie est en cours pour déterminer si cette dernière a subi des sévices sexuels.
Selon Mathieu Bourrette, le meurtrier aurait expliqué son geste en indiquant que sa mère n’aurait pas respecté sa parole de lui téléphoner l’avant-veille du drame. C’est à ce moment adoptivequ’il aurait décidé de la tuer.
Une information judiciaire doit être ouverte dans la journée, assortie d’une réquisition de mandat de dépôt. L’instruction devra déterminer la responsabilité du meurtrier et s’il peut faire l’objet d’une sanction pénale à cause de son profil psychologique. Farid avait été placé sous tutelle puis en service psychiatrique avec l’autorisation de se rendre chez sa mère adoptive les dimanches.