Refus d’enterrer un bébé rom à Champlan : vague d’indignation chez les politiques
La classe politique a réagi en masse après le refus d'un maire d'une commune de l'Essonne d'inhumer un bébé rom.
La décision de Christian Leclerc, maire de la commune de Champlan (Essonne), a fait grand bruit. En refusant que soit inhumé, dans le cimetière de la ville, un bébé rom décédé à l’âge de deux mois, l’élu a attiré à lui bien des voix de protestation. Nos confrères d’Europe 1 nous rapportent quelques interventions tenues par divers représentants de la classe politique.
Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem, considère que le choix de Christian Leclerc est “injustifiable et inhumain”, en indiquant ne pas saisir le mode de raisonnement du maire de Champlan dans cette affaire.
Enterrement refusé à un bébé rom : Jacques Toubon prêt à l’action
Nathalie Goulet, Sénateur UDI du département de l’Orne, a quant à elle exprimé sur Twitter sa “nausée” ressentie en apprenant la nouvelle, en ajoutant qu’elle aurait été émise par un chevalier de la Légion d’honneur. Jacques Toubon, Défenseur des Droits, se dit pour sa part “bouleversé”, “stupéfait” et prêt à éventuellement “agir” dès qu’il aura recueilli suffisamment d’éléments sur le dossier.
“Peu de places disponibles”
Pour expliquer sa position, Christian Leclerc a indiqué auprès du Parisien que sa commune dispose de “peu de places disponibles […] Il nous faut gérer les places au cas par cas, selon les circonstances, et si la famille habite sur place. Les concessions sont accordées à un prix symbolique et l’entretien coûte cher alors priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux.” L’élu réfute dans le même temps tout racisme qui aurait supposément motivé sa décision. Les frais d’obsèques du bébé seront en grande partie réglés par l’Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms et Roumaines.