Réforme du Code du travail : “il y a des pépites” pour Cambadélis
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a déclaré sur BFMTV que le projet de réforme du code du travail mérite d'être "rééquilibré", tout en lui reconnaissant renfermer quelques "pépites".
Récemment invité de BFMTV, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis s’y est notamment exprimé sur la question du projet de réforme du Code du travail. Loin de le rejeter, M. Cambadélis a évoqué une nécessité de se plonger profondément dans le texte pour en ressortir une version satisfaisante à quasiment tous les égard.
“Ce texte doit être redébattu, réanalysé, réinitialisé. C’est un texte qui voulait combattre le chômage et qui est perçu comme permettant les licenciements. Il y a un travail de pédagogie”. Et d’ajouter que le projet doit entre autres rassurer sur le sujet des licenciements et indemnités prud’homales : “Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui veulent tout défaire, il y a la place pour ce que l’on appelle la souplesse et la sécurité. Il faut que la sécurité soit perceptible, or elle n’est pas perceptible, sur la question du licenciement et des indemnités prud’homales”.
Cambadélis : un besoin de “pédagogie” pour la réforme
Le premier secrétaire du PS s’est également positionné en faveur d’un relèvement du plafond des indemnités. Pour lui, “ça pourrait être une très bonne chose” que le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri fasse l’objet d’un amendement début mars, lors du Conseil des ministres : “On a une chance, c’est que le texte n’est pas passé en Conseil des ministres, il a un statut juridique évanescent. Il y a la possibilité là de discuter. Puisque le Premier ministre est pour le dialogue, ce que je crois, eh bien on prend tel ou tel aspect [pour se livrer à des modifications et] on essaie de le faire évoluer”.
Une dernière chance “d’imposer dans la loi le CPA”
Ce projet de réforme ne saurait, de toutes les façons, être totalement rejeté par Jean-Christophe Cambadélios, ce dernier estimant en effet le texte précieux sous certains angles : “Dans cette loi, il y a des pépites […] Je dis à mes camarades qu’il faut rééquilibrer mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain parce que c’est la dernière fois qu’on aura la possibilité d’imposer dans la loi le CPA [NDLR : compte personnel d’activité] […] Je comprends les colères, les indignations, les prises de position radicales mais je sais aussi qu’on n’aura pas beaucoup d’occasions d’avancer dans le domaine social”.