Reconnaissance de la Palestine : la France souhaite une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU
L'Assemblée nationale a débattu d'une résolution visant à reconnaître un Etat palestinien. Le Conseil de sécurité de l'ONU est appelé.
La résolution ayant pour but la reconnaissance par la France d’un Etat palestinien a été débattue vendredi à l’Assemblée nationale. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a souhaité que la France propose au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution en ce sens.
Objectif affiché : parvenir à la fin du conflit israélo-palestinien en 2 ans, ce que précise Mr Fabius : “La France est l’amie à la fois du peuple israélien et du peuple palestinien (…) Personne ne peut nier que l’espoir de paix au Proche-Orient soit plus que jamais menacé. Nous partageons tous devant ce conflit un sentiment d’urgence”.
Résolution du conflit israélo-palestinien : une “urgence” selon Laurent Fabius
Le chef de la diplomatie française demande l’appui éventuel du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon lui, la paix “doit reposer sur l’existence de deux États souverains et démocratiques, vivant côte à côte en paix et en sécurité, sur la base des lignes de 1967, et avec Jérusalem pour capitale”.
Et concluant, après avoir évoqué l’appui conférence internationale : “si cette ultime tentative de solution négociée n’aboutit pas, alors, il faudra que la France prenne ses responsabilités en reconnaissant sans délai l’État de Palestine. Nous y sommes prêts”.
Résolution sur la Palestine : les réactions
Si cette conclusion a été applaudie à gauche de l’hémicycle, malgré quelques voix dissonantes, l’UMP Pierre Lellouche n’était pas aussi enthousiaste, loin s’en faut, en jugeant que le PS était mu par des “arrière-pensées à caractère électoraliste”, et que le texte “vaudrait reconnaissance parlementaire du terrorisme”. Cependant au sein de l’UMP, tous ne sont pas contre ce projet. Ainsi Axel Poniatowski, ancien président UMP de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée, a-t-il déclaré que c’était “le bon moment” de reconnaître l’Etat palestinien. Même son de cloche pour Nicole Ameline, présidente du Comité du droit des femmes aux Nations Unies qui voit une résolution “responsable, utile et positive”.
Gilbert Collard, député FN, s’est quant à lui emporté et n’a pas mâché ses mots : “Cette résolution va créer de graves tensions dans le pays. Elle est irrecevable, irréaliste et n’a pour but que de vous fournir l’orthopédie de combats idéologiques qui aujourd’hui vous font défaut, pour reconquérir les banlieues qui vous rejettent”.