RDC : un massacre ethnique fait 25 morts dans la communauté hutu
25 personnes ont perdu la vie dans une attaque récemment perpétrée dans l'Est de la République démocratique du Congo. Les auteurs de la tuerie appartiennent au groupe des Maï-Maï Mazembe, et leurs victimes à la communauté hutu avec qui ils entretiennent des tensions.
La nouvelle est arrivée samedi soir par des canaux officiels. Francis Bakundakabo, délégué local du gouverneur de la province du Nord-Kivu, située dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l’AFP qu’“au total, 25 personnes ont été tuées, décapitées à la machette par des Maï-Maï Mazembe dans le village de Kyaghala et ses environs”.
La tuerie ne semble pas avoir été datée, mais M. Bakundakabo ajoute que “toutes ces personnes [décédées] sont des civils hutus”. Hope Kubuya, un responsable de la société civile locale, précise quant à lui que “24 ont été tuées à la machette et une (femme) par balles”, et que “cette incursion des Maï-Maï Mazembe dans le village des hutus vient enflammer le conflit inter-ethnique dans la région”.
24 tués à la machette et une victime par balle en RDC
De manière générale, les Maï-Maï sont des groupes d’autodéfense dont les membres partagent le point commun d’appartenir à la même ethnie. Celui des Mazembe rassemble des ressortissants des communautés Nande, Hunde et Kobo. Et de considérer comme ennemis les miliciens du groupe Nyatura issus pour leur part de la communauté hutu.
Des tensions s’expliquant notamment par le fait que les communautés se présentant comme autochtones, incluant les Nande, les Hunde et les Kobo, perçoivent les Hutus tels des étrangers. On rappellera que les Hutus sont rwandophones.
Au moins 35 morts dans les attaques de décembre
Depuis maintenant plus d’un an, les communautés hutu et nande, par l’intermédiaire de leurs milices respectives, attaquent les villages de l’autre camp. Le dernier massacre en date observé dans la région remonte à décembre dernier, où les miliciens de ces deux communautés ethniques auront ainsi causé la mort d’au moins 35 personnes, toutes des civils. Des drames qui ne semblent pas vouloir prendre fin et devant lesquels les autorités du pays apparaissent impuissantes.