Radio France à nouveau sous tension
Le plan de départs volontaires proposé par la direction de Radio France a été rejeté par les représentants de salariés. Une situation qui crée à nouveau la tension au sein de la "maison ronde".
Il y a à peine trois mois, la longue grève de Radio France prenait fin. Mais la tension n’est pas évoquée pour autant. Pour preuve, le Comité central d’entreprise (CCE) tendu qui a eu lieu mardi, et à l’issue duquel les représentants des salariés ont rejeté le plan de départs volontaires soumis par le direction.
Radio France : un plan de départs “irréaliste”
“Mathieu Gallet n’a pas tiré les leçons du conflit de 28 jours, le plus long de l’histoire de Radio France, notamment en matière de dialogue social”. Telle est la conclusion unanime des salariés de Radio France, conclusion que l’on pouvait lire dans une déclaration syndicale commune. Les syndicats estiment que la mise en place de ce plan est “irréaliste”.
Le 16 juillet dernier, le patron de Radio France confirmait au quotidien Le Monde “un plan de départs volontaires de 350 personnes” dont le but était le retour à l’équilibre des comptes à l’horizon 2017. Un nombre qui correspond à environ 8% de tous les emplois au sein de la Maison de la radio.
L’alternative proposée par les syndicats
Avec l’aide d’un cabinet d’expertise, un autre scénario a été proposé par les syndicats, à savoir le non-remplacement d’un départ en retraite sur deux. S’il était mis en place, il verrait l’équilibre remis à 2018. Mais pour le plus important syndicat, le SNJ, Mathieu Gallet serait mal inspiré de le rejeter à son tour.
Quoi qu’il en soit, l’union rappelle qu’ils feront tout pour éviter que “le niveau d’emploi nécessaire au fonctionnement de Radio France et à l’accomplissement de ses missions soit sacrifié sur l’autel d’une vision comptable étriquée et néfaste”. En réponse, Mathieu Gallet a annoncé dans un communiqué qu’il s’agissait d’une “piste qui mérite d’être approfondie”. Et ce, dès jeudi et le Conseil d’administration.
La ministre de la Culture et de la communication Fleur Pellerin a rappelé mercredi matin au micro de France Culture la nécessité “d’étudier des possibilités qui ne portent pas uniquement sur des économies en matière d’emplois”.