“Quelques centaines de millions d’euros” : les mesures de l’après-attentats évaluées
Le vice-président de la commission des Finances a estimé les récentes mesures prises par l'exécutif à "quelques centaines de millions d'euros".
Dominique Lefebvre est député PS, mais il est également vice-président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Selon lui, l’ensemble des mesures annoncées par le président Hollande à la suite des attentats de Paris pourraient coûter “quelques centaines de millions d’euros”.
Des dépenses que François Hollande “assume”
Devant le Congrès réuni à Versailles lundi 16 novembre, le chef de l’Etat déclarait que “le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité”. Et : “Ces décisions budgétaires seront prises dans le cadre de la loi de finances pour 2016. Elles se traduiront par un surcroît de dépenses que j’assume”. Dès lors, que coûteront ces décisions budgétaires qui concernent l’emploi de quelque 15.000 personnes sur les postes de sécurité (gendarmerie, police) et de justice?
Selon Dominique Lefebvre donc, “15.000 emplois à une moyenne de 40.000 euros par emploi, cela fait environ 600 millions d’euros, pas davantage”. Dans cette interview accordée au quotidien L’Opinion, il ajoute qu’hormis ces dépenses exceptionnelles, la France “tiendra ses objectifs” en matière de réduction de dépenses. Et ce, après les “polémiques médiocres autour du fait de savoir si le président n’allait pas profiter de l’occasion pour masquer le fait qu’il n’atteindrait pas ses objectifs”.
Des dépenses étalées jusqu’en 2018
“Le Premier ministre a indiqué mardi matin en réunion de groupe que certaines mesures pourraient venir en projet de loi de finances rectificative et être engagées avant la fin de l’année. Mais par principe, les dépenses nouvelles en personnel s’étalent dans le temps. Ce seront des coûts pour 2016, 2017 et pour 2018”, a tenu à indiquer e député du Val-d’Oise.
Et Doionique Lefebvre de marteler : “C’est parce que nous avons fait un certain nombre d’efforts dans la maîtrise de la dépense depuis 2012 que nous pouvons aujourd’hui et sur ce sujet précis, moins s’inquiéter de l’impact sur le solde public en 2016 ou 2017. Mais ce n’est pas un prétexte pour ne pas atteindre nos objectifs”.