Prothèses PIP : Allianz ouvre le dispositif d’indemnisation
Les 29 victimes françaises porteuses de prothèses mammaires PIP vont commencer à être indemnisées par l'assureur Allianz.
Pour les 29 victimes françaises du scandale sanitaire dont Poly Implant Prothèse (PIP) fut à l’origine, le temps est à l’indemnisation. En effet, l’assureur de l’ancienne société du Var ouvrira mardi le dispositif d’indemnisation.
Jeudi dernier, la justice avait condamné la filiale Allianz IARD, sa filiale dommages, à compenser le préjudice sur la base d’un plafond de garantie contractuelle de 3 millions d’euros.
Prothèses PIP : Allianz “prend acte” de la décision
Dans un communiqué de ce jour, l’assureur indique avoir pris acte de la décision de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Il précise en outre que le processus sera articulé en 3 temps, afin de “verser de manière rapide et équitable” l’argent.
Après renseignement par les victimes de leur demande via un site Internet spécialement dédié, Allianz analysera celles-ci et prévoit de commencer l’indemnisation dès le 16 mars. Cependant, l’assureur avertit que “ce dispositif ne pourra pas couvrir 100% des dommages subis par les victimes de la société PIP”.
Allianz demande une “une réflexion commune pour éviter un tel scandale”
En juin 2012, Allianz avait été débouté par le tribunal de commerce de Toulon alors qu’il avait demandé la nullité du contrat d’assurance garantissant les responsabilités civiles de PIP. A cette fin, elle invoquait les “fausses déclarations intentionnelles” de PIP. La semaine dernière, elle précisait que cette action en justice avait été “uniquement dirigée contre la société PIP et non contre la revendication des femmes victimes qui demandent réparation”.
La société d’assurance, qui avait été désignée d’office pour assurer PIPde 2005 à 2010 assortit son communiqué d’une mise en garde : “Il est donc nécessaire que l’ensemble des acteurs (les professionnels de la santé, les pouvoirs publics, les praticiens, les fabricants de prothèses, les assureurs…) nourrissent une réflexion commune pour éviter qu’un tel scandale se répète”.