Protection sociale : Les plus de 60 ans vont devoir contribuer d’avantage
L'équilibre financier du système de protection sociale français passe par des efforts des plus âgés. Les jeunes et les actifs pouvant "difficilement" contribuer davantage, selon une étude de France Stratégie.
Si l’on peut se féliciter de l’allongement de la durée de vie, d’un point de vue économique, il en découle une hausse inévitable des dépenses de protection sociale.
Selon une étude de l’organisme France Stratégie relayée par Le Figaro, placé sous la tutelle de Matignon, la mise à l’équilibre des comptes du système de protection sociale passe inévitablement par des efforts plus soutenus de la part des plus de 60 ans.
Les jeunes ne peuvent plus contribuer d’avantage
Le rapport de France Stratégie, intitulé « Les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ? », est sans équivoque « Au vu de la situation des différentes classes d’âge (niveau de vie, contribution nette au système de protection sociale), il apparaît difficile de mettre davantage à contribution les plus jeunes et les actifs ».
En d’autres termes, les plus âgés vont devoir mettre la main à la poche pour permettre un financement plus équilibré du système de protection sociale français. Selon le rapport publié aujourd’hui, il apparaît indispensable de procéder à une « baisse du transfert net perçu par les plus de 60 ans. » Rappelons que le transfert net représente la somme moyenne des prestations sociales (retraite, chômage, maladie…) perçue par un individu amputée de la somme de ce que ce même individu paie en taxes et cotisations, rapporté au PIB par tête.
Les dépenses de protection sociale explosent
Entre 1959 et 2013, les dépenses de protection sociale sont passées de 14,5 % à 31,9 % du PIB. Une hausse due dans sa grande globalité aux plus âgés. « L’arrivée aux âges élevés des générations nombreuses du baby-boom renforce la contribution des plus âgés au financement de la protection sociale, mais cette arrivée alimente en retour des dépenses de protection sociale sensiblement plus importantes », explique le rapport.
La pauvreté touche aujourd’hui 2,5 fois plus souvent les moins 25 ans que les plus de 60 ans, alors que le niveau de vie moyen des moins de 25 ans qui représentait 88 % de celui des plus de 60 ans en 2002 est passé à 82 % en 2012. A contrario, le niveau de vie des retraités s’est amélioré dans le temps. Il s’élevait à 70 % de celui moyen de la population en 1970 pour atteindre 105 % en 2013.