Les producteurs lot-et-garonnais installent leur marché à Paris pour alerter sur les fruits et légumes importés
Le traditionnel marché du Modef s’est tenu aujourd’hui à Paris. Le mot d’ordre cette année, alerter sur l’importation de fruits et légumes traités avec des produits phytosanitaires interdits en France.
L’initiative est désormais traditionnelle à Paris. Comme tous les ans, le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux), un syndicat agricole minoritaire, appuyé par le PCF, a organisé une vente à prix coûtant de fruits et légumes pour dénoncer les marges des industriels et cette année, l’importation de produits traités avec des pesticides interdits en France.
Des produits de qualité à prix raisonnable
Selon le Parisien, cette année, les acheteurs devaient remplir un bon de commande afin de pouvoir récupérer un panier de fruits et légumes frais à prix coûtant. Un système, mais en place cette année pour limiter les effets de foule des années précédente, ce marché rencontrant à chaque fois un grand succès.
Ainsi, pour des prix quasiment divisés par deux par rapport à la grande distribution, les consommateurs ont pu repartir avec des produits de qualité, directement vendue par le producteur et sans intermédiaire. Des produits de qualité qui ne sont pas traités avec des pesticides interdits en France, contrairement à certaines enseignes dans lesquelles l’importation de produits traités est monnaie courante.
Près de 60 tonnes de produits écoulés
Pour le Modef, l’importation de fruits et légumes traités par des produits phytosanitaires interdits à l’usage en France est non seulement dangereuse pour la santé, mais constitue également une concurrence déloyale, ces méthodes de production étant moins coûteuses que les méthodes utilisées sur le territoire français.
Ce matin, ce sont près de 60 tonnes de produits frais qui se sont écoulées sur les différents points de vente de Paris. Une preuve pour le Modef que l’on peut acheminer des produits frais en région parisienne en conservant les coûts raisonnables tout en maintenant une rémunération juste pour les producteurs.