Procès du Carlton de Lille : 3 Femens accueillent DSK en criant “macs-clients déclarés coupables”
3 Femens attendaient DSK à son arrivée au tribunal de Lille pour le procès du Carlton de Lille.
Pour cette 2ème semaine du procès du Carlton de Lille, un prévenu très emblématique doit venir parler à la barre. Il s’agit de Dominique Strauss-Kahn, DSK. L’ancien patron du FMI doit en effet s’expliquer jusqu’à jeudi sur son rôle dans cette affaire de proxénétisme.
DSK est arrivé ce mardi au tribunal correctionnel de Lille où un “comité d’accueil” l’attendait. 3 femens sont arrivées, seins nus et ont crié “macs-clients déclarés coupables“.
Les trois militantes qui avaient ôté en un clin d’oeil le haut de leurs vêtement pour se retrouver torse nu, ont pris par surprise les quelques policiers en faction, lorsque l’une d’elle a escaladé le capot de la limousine allemande aux vitres fumées, les deux autres cernant la voiture. Le tout a duré une minute, les policiers ayant immédiatement interpellé les trois Femens, tandis que la voiture amenant DSK s’engouffrait dans le parking souterrain.
Carlton de Lille : ce qui risque Dominique Strauss-Kahn
DSK, qui encourt 10 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour proxénétisme aggravé, va devoir s’expliquer sur son rôle dans l’organisation des soirées organisées avec ses amis nordistes à Lille, Paris ou Washington.
Il va surtout être confronté aux accusations d’anciennes prostituées aujourd’hui parties civiles, des partenaires occasionnelles qui affirment qu’il ne pouvait pas ignorer qu’elles étaient des professionnelles, même s’il s’abrite derrière son droit à une vie libertine.
Le parquet avait requis le non-lieu concernant son renvoi en correctionnelle et devrait plaider la relaxe lors de ce procès.
Le président Bernard Lemaire a prévenu à l’ouverture du procès, le 2 février, que “le tribunal n’est pas le gardien de l’ordre moral mais celui du droit et de sa bonne application“.
Dominique Strauss-Kahn devra convaincre qu’il ignorait que les filles qu’on lui présentait lors de parties fines étaient des prostituées rémunérées et qu’il n’était pas le “pivot central” ou encore le “roi de la fête”.
Il devra aussi persuader les juges que ce n’était pas sa participation à ces soirées qui entraînait le phénomène de prostitution.