Prison avec sursis pour avoir usurpé le compte Twitter d’un élu
Un jeune homme de 21 ans a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir écrit un tweet haineux, usurpant l'identité d'un élu sur le réseau social.
Tout est parti d’un unique tweet, qui allait par la suite déclencher une vive polémique, une pétition, et enfin une condamnation. Le 24 juillet 2014, en pleine offensive palestinienne à Gaza, celui que tout le monde pensait être Jacques Renaud, maire adjoint de Montreuil-Juigné (Maine-et -Loire), allait commenter une photo où l’on voit un bébé palestinien ensanglanté avec cette phrase : “il s’agit de viande hallal je suppose” ? Très vite les indignations fusent sur twitter, et une pétition sur Facebook demande la démission de l’élu.
Problème, il s’est vite avéré que les propos tenus ne sont pas de Jacques Renaud. Ce dernier ne posséderait même pas de compte Twitter. Il aurait été usurpé par un jeune de 21 ans qui habitait la région. Pour cette usurpation d’identité, il a écopé de six mois de prison avec sursis.
Jacque Renaud : “Je retrouve mon honneur et ma dignité”
Très choqué du déferlement de haine qui s’est abattu sur lui et sa famille, Jacques Renaud a été obligé de quitter son domicile. Lors de l’audience, il a fait part “de sa souffrance, du choc psychologique” mais assure qu’avec cette condamnation, il « retrouve son honneur et sa dignité ».
L’auteur du tweet ne sait pas pourquoi il a écrit cela
De son coté, le jeune homme de 21 ans à l’origine de ce tweet malencontreux, affirme ne pas savoir ce qui lui a pris. “Je ne sais pas pourquoi j’ai écrit ça. Je ne me suis pas rendu compte des mots que j’ai écrit. Je ne pensais pas que ça allait prendre cette ampleur-là”. Déscolarisé depuis l’âge de 16 ans, le jeune homme est décrit comme “désœuvré, n’a pas de contact avec l’extérieur, passe ses journées sur internet” par son avocat. Outre la peine de prison, le jeune homme a également écopé de deux ans de privation de ses droits civils, civiques et familiaux.