Prism : la NSA accusée d’espionner la France
La NSA est accusée par Edward Snowden d'avoir espionner différentes ambassades de pays membres de l'Union dont celle de la France.
Prism, c’est le nom d’un programme de l’agence nationale de sécurité américaine pour surveiller les communications de ces citoyens “au nom de la lutte contre le terrorisme“. Plusieurs géants du web (Apple, Microsoft, Facebook…) ont alors été accusés d’avoir fourni des renseignements concernant ses clients à l’agence.
Mais, samedi dernier, le journal allemand Der Spiegel a révélé que les écoutes de la NSA s’étendaient au-délà de la surveillance de ses concitoyens. En effet, la NSA est soupçonnée d’avoir mis en place des systèmes de surveillance des communications électroniques mondiales, dont plusieurs pays de l’Union Européenne. “Chaque mois les services secrets américains espionnent les données d’un demi-milliard de communications en provenance d’Allemagne”, explique le journal.
Prism : un programme de surveillance à l’échelle mondiale
La NSA avait une liste de 38 “cibles” à surveiller dont l’ambassade de France à Washington, la délégation française à l’ONU ou encore l’ambassade de d’Italie et de la Grèce. “En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste de cibles inclut les missions de l’UE et les ambassades de France, d’Italie et de Grèce, ainsi qu’un certain nombre d’alliés de l’Amérique, dont le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l’Inde et la Turquie” peut-on lire dans The Guardian qui a eu accès à des documents.
C’est un ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, qui a communiqué des documents confidentiels à des journalistes révélants ces différents scandales.
Des micros auraient été installés dans le bâtiment des Nations Unies pour surveiller la délégation de l’Union Européenne. L’objectif de cette opération de la NSA était de connaître les tensions entre les différents pays de l’UE.
L’Union européenne exige des explications
Dimanche, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne ont exigé des explications de la part de Washington. “Entre partenaires, on n’espionne pas”, a déclaré la commissaire européenne de la justice, Viviane Reding. “On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s’il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens.”
La Direction nationale du renseignement américain a publié un communiqué ce week-end déclarant qu’elle répondra de façon appropriée à l’Union européenne. “Si nous ne commentons pas publiquement les activités de renseignement supposées, nous avons été clairs sur le fait que les Etats-Unis recueillent des renseignements à l’étranger du type de ceux recueillis par tous les pays.”